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Soutenez-vous le mouvement de protestation des médecins ?
NON
Nawfal Kouhaila, titulaire d’une officine de quartier à Marseille (Bouches-du-Rhône), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : aucun ; syndicat : aucun.
Je ne soutiens pas leur mouvement pour la principale raison qu’une de leurs revendications va à l’encontre des avancées demandées sur l’exercice coordonné autour du patient. Ils défendent les communautés professionnelles territoriales de santé dont ils veulent rester le pivot. Ils s’opposent aussi, par principe, à la délégation de compétences même si cette position peut varier selon les secteurs d’exercice. La vaccination contre la grippe par les pharmaciens, ils l’ont rejetée puis ils ont constaté que cela leur libérait du temps médical, et maintenant ils nous adressent les patients à vacciner. Quant à la consultation à 50 €, cela ne m’apparaît pas raisonnable, même si je comprends qu’il y ait des difficultés liées à leurs conditions d’exercice.
OUI
Xavier Schneider, titulaire d’une officine rurale à Truchtersheim (Bas-Rhin), emploie 20 salariés dont 5 adjoints. Groupement : Giropharm ; syndicat : FSPF.
Dans la négociation de leur convention médicale, les médecins défendent des revendications légitimes. Une rémunération de 50 € permet d’exercer une médecine de qualité, alors que baisser le temps de la consultation par patient pour compenser la faiblesse de la rémunération ou pouvoir répondre aux besoins de santé et demandes des Français n’est pas la solution. La délégation de certains actes aux pharmaciens, à l’instar de la vaccination, leur permettrait de consacrer davantage de temps aux cas complexes dans leur patientèle, à condition que leur rémunération suive. Médecins et pharmaciens devraient négocier ensemble avec l’Etat et faire cause commune. Nous formons un couple indissociable au service des patients et du système de santé.
OUI MAIS
Jérôme Escojido, titulaire d’une pharmacie de quartier à Pérols (Hérault), emploie 13 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Mediprix ; syndicat : aucun.
Ils n’ont pas un quotidien très facile, aujourd’hui, certains « déplaquent » ou font un burn out. Comparés aux autres pays d’Europe, les médecins généralistes français ne sont pas les mieux payés. Il faut revaloriser la médecine générale par rapport à la médecine de spécialité. Cependant, ils doivent comprendre, une fois cette revalorisation acquise, qu’ils ne doivent plus scléroser le système de santé par des positions corporatistes. Ils doivent accepter d’être rémunérés pour des actes à forte valeur ajoutée et de déléguer ceux qui le sont moins à d’autres professionnels de santé. Ils ne manqueront jamais de travail car ils ne sont pas assez nombreux. Coordination des soins, délégation de tâches, téléconsultations et téléexpertises sont les enjeux de demain. Dans ce nouvel écosystème de la santé, ce sera toujours au médecin de décider et aux autres professionnels de santé d’appliquer.
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