… de la possibilité de prescrire tous les médicaments en DCI

Réservé aux abonnés
Publié le 26 janvier 2002
Mettre en favori

Je substitue beaucoup mais je suis contre la prescription en DCI sans limites. Elle doit être réservée exclusivement aux médicaments du Répertoire. Les laboratoires de princeps doivent pouvoir rentabiliser leurs nouvelles molécules sans être inquiétés. Sinon, on risque de tuer la recherche et l’envie d’entreprendre. Le nouveau corridor envisagé me paraît plus souple que l’ancien à 50 centimes, à condition que des barrières soient prévues pour éviter de tomber dans le prix de référence, même si à terme ce risque paraît inévitable. Du côté des génériqueurs, il faut espérer qu’ils ne s’engageront pas dans une spirale de baisse des prix.

Yves Chabert, Chambéry (73)

Avec la prescription en DCI pour tous les médicaments il y aurait un gain immédiat en trésorerie sur les stocks et, dans un second temps, une perte de marge avec l’application d’un « corridor » par rapport au médicament le moins cher. Il y a trop d’intervenants aux intérêts divergents en jeu dans la chaîne du médicament. Le système risque d’être tronqué ou biaisé pour ne pas léser l’industrie pharmaceutique et le corps médical car les pouvoirs publics ne voudront pas se les mettre à dos. C’est ce qui s’est déjà produit avec le droit de substitution en leur laissant la possibilité de contourner la loi.

Christophe Dalla-Vecchia, Malesherbes (45)

Chaque fois que l’on prend une mesure positive en faveur de l’officine, celle-ci s’accompagne d’une contrepartie négative. L’évolution vers une prescription en DCI est séduisante car elle pourrait redonner au pharmacien la gestion du médicament dont c’est en principe le coeur du métier. Et en poussant la réflexion, il pourrait avoir la responsabilité de fixer la posologie des médicaments prescrits sauf avis contraire du prescripteur. Mais je ne suis pas sûr que les pouvoirs publics veuillent minimiser le rôle du médecin. Dans cette hypothèse, il conviendrait aussi de breveter la DCI de manière à ce que les laboratoires ne soient pas freinés dans leur effort de recherche et développement de médicaments innovants.

Publicité

Bernard Doutres, Montpellier (34)