Le porte-monnaie électronique séduit les pharmaciens nantais

Destiné à régler les petits achats chez le boulanger, le marchand de journaux…, le porte-monnaie électronique Moneo s’est largement installé dans les pharmacies nantaises. Un titulaire sur deux (soit une soixantaine) a opté pour ce nouveau mode de paiement. « Le panier moyen (ici 0 à 10 Euro(s) hors ordonnances) en pharmacie est relativement faible et les demandes de paiements par carte bancaire de plus en plus importantes. Chez nous, ce type de règlement est équivalent aux espèces et chèques confondus. Si l’on ajoute la lenteur de la carte avec la saisie du code, les demandes d’autorisation et les frais, la carte Moneo s’avère beaucoup plus intéressante », explique Pierre Raoult, de la pharmacie du centre commercial Beaulieu. Reste à le faire savoir auprès de la population qui, au mieux, oublie de recharger sa carte et, au pire, ne connaît pas son existence. « Nous avons l’appareil mais les gens n’ont pas la carte, selon Françoise Plessis, de la pharmacie du Théâtre, qui a effectué un ou deux règlements par jour au cours des deux premières semaines. Mais c’est l’avenir. En ville, les gens n’ont plus d’argent sur eux. Pour nous, c’est un moyen de réduire nos frais alors que les opérations liées à la carte bancaire peuvent représenter une perte de 1 % à 2 % de marge. »

Sauf à disposer d’un matériel récent paramétrable pour Moneo, l’acquisition du terminal de paiement s’élève à 150 Euro(s). Et les frais d’affiliation entre 0,6 % et 1 % du montant des transactions. Il n’existe pas de prélèvement minimum forfaitaire. Les principaux établissements bancaires proposent Moneo soit sur la carte bancaire, soit sur une carte indépendante, rattachée ou non à un compte bancaire. Le rechargement peut s’effectuer à l’aide du terminal chez le commerçant ou dans les banques.

Expérimenté depuis 1998 en Indre-et-Loire et en Bretagne, Moneo doit être mis en en place à Paris d’ici la fin de l’année et se généraliser dans l’Hexagone d’ici la fin 2003.