SIDA : Gare aux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse !

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Publié le 29 mars 2003
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L’Afssaps tire la sonnette d’alarme. Dans une lettre récemment adressée aux prescripteurs, elle alerte au sujet de la toxicité mitochondriale des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI). En tout, huit spécialités sont concernées : Combivir, Epivir, Hivid, Retrovir, Trizivir, Videx, Zerit et Ziagen.

Leur toxicité peut se révéler par une symptomatologie variée et atteindre le pancréas, le foie, les reins ou l’appareil neuromusculaire, mais ne remet cependant pas en cause le bénéfice des médicaments dans le traitement du sida.

En revanche, elle peut conduire à une acidose lactique grave potentiellement fatale. Elle survient plusieurs mois, voire plusieurs années après le début de la thérapie. Les patients doivent être sensibilisés aux signes cliniques annonciateurs nécessitant une consultation rapide : troubles digestifs (nausées, diarrhées…) et neuromusculaires (crampes, myalgie, paresthésie). Apparaissent ensuite une dyspnée respiratoire et une altération de l’état général. Un bilan biologique sanguin sera pratiqué et, si nécessaire, le patient sera orienté en soins intensifs. L’arrêt immédiat de l’INTI se décide au cas par cas.

Les malades infectés par le VIH et le VHC traités par interféron A et ribavirine (en association avec un INTI) auraient un risque majoré de toxicité mitochondriale. L’Afssaps insiste donc sur l’importance d’informer ces patients.

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