« Le pharmacien doit sensibiliser sur l’environnement »

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Publié le 19 avril 2003
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Un plateau télé organisé par le groupement Giphar, un public nombreux et attentif, pour un sujet qui nous concerne tous : l’environnement. « Le pharmacien est l’acteur de santé prépondérant qui peut jouer un rôle d’interface entre les scientifiques, les pouvoirs publics et le grand public. Il doit informer, éduquer les clients et prendre du temps pour le faire », affirme Jean Galand, vice-président de Giphar. Et Jean-Marie Pelt (photo), pharmacien de formation et secrétaire général du CRII-GEN, d’ajouter : « C’est un leader d’opinion. C’est la seule personne de formation scientifique qui soit en contact immédiat avec le public ! » Jean Galand poursuit : « Chez Giphar, on essaye de mettre en conformité nos actes et nos paroles. On a développé des emballages en matériel recyclable et on réfléchit à un espace environnement en officine, où le pharmacien pourra informer sur l’eau, l’air, l’alimentation et la diététique. »

Le groupement a aussi mis en place un programme national de sensibilisation des pharmaciens* ouvert aux adhérents comme aux non-adhérents, par l’intermédiaire d’une série de conférences animées par Jean-Marie Pelt. Ce dernier a d’ailleurs rappelé combien les relations entre l’environnement et la santé étaient fortes : « Un rapport très récent du Pr Sultan de Montpellier, endocrinologue, a produit un chiffre effroyable : sur 1 000 garçons nés dans l’Hérault en 2002, 25 risquent d’avoir très tôt un cancer des testicules, parce qu’ils viennent de familles qui manipulent beaucoup de pesticides. Le scientifique que je suis a permis d’établir un lien entre cet environnement et les conséquences sur la santé des nouveau-nés. » Selon lui, la société civile doit impérativement agir sur les politiques pour que les choses évoluent : « Actuellement, il y a un courant chez les scientifiques qui considère que les gens ne devraient pas avoir d’opinion sur les OGM car de telles opinions échappent à leurs compétences. Ce débat se développe dans le cadre de l’élaboration de la charte de l’environnement, or, sur le clonage, la société civile a eu une influence primordiale ! »

A Pascal Louis, président du Giphar, le mot de la fin : « Entre l’apothicaire d’autrefois et le pharmacien d’aujourd’hui, il n’y a pas changement de métier mais le pharmacien doit sensibiliser les clients sur l’environnement qui ne cesse de se dégrader et qui, tôt ou tard, influe sur la santé ! »

* 12 et 13 mai à Angers et à Rennes, le 23 juin à Bordeaux, le 24 à Toulouse et le 25 à Montpellier.

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