Tous les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent-ils être utilisés chez la femme enceinte ?

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Publié le 15 avril 2023
Par Alexandra Blanc
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Parmi les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), le rabéprazole est le seul contre-indiqué au cours de la grossesse, selon le résumé des caractéristiques du produit, du fait d’un manque de données cliniques chez la femme enceinte. Pour cette molécule, un faible passage fœtoplacentaire a été mis en évidence chez l’animal sans effet tératogène mais il n’existe aucune preuve de risque pour le fœtus. Pour le Centre de référence sur les agents tératogènes (Crat), les données concernant le rabéprazole, bien que peu nombreuses, ne présentent pas d’éléments inquiétants. Si un IPP doit être utilisé au cours de la grossesse, il faut préférer des molécules pour lesquelles les données publiées chez la femme enceinte sont nombreuses et rassurantes : en premier lieu l’oméprazole, pour lequel on dispose du recul d’utilisation le plus long, mais également l’ésoméprazole et le lansoprazole. Le pantoprazole peut également convenir, selon le Crat, quel que soit le terme de la grossesse, bien que le pictogramme alertant sur les risques de son administration chez la femme enceinte soit apposé sur les boîtes des médicaments (le pictogramme est également présent sur les boîtes des spécialités contenant du rabéprazole).

 
 
 
  • Sources : base de données publique des médicaments ; centre de référence sur les agents tératogènes (Crat).

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