Canicule : Peu de risque de dégradation pour les médicaments

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Publié le 6 septembre 2003
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La canicule peut-elle avoir influencé la conservation et la date de péremption des produits stockés dans les armoires à pharmacie familiales et les officines non climatisées ? Si l’Inspection n’a pas souhaité s’avancer sur cette question (lire Le Moniteur 2499), la Centrale humanitaire médicopharmaceutique (CHMP) apporte, elle, des éléments rassurants. Bien que la température accélère les processus de dégradation (pour chaque augmentation de 10 °C, la vitesse de dégradation double), « il y a relativement peu de risque de détérioration sur des périodes aussi courtes tant que les conditions climatiques ne sont pas extrêmes », selon Jean-Yves Videau, pharmacien responsable de la CHMP. Les études de stabilité de son laboratoire, sur des produits longtemps exposés à plus de 40 °C, ont révélé une dégradation, mais les conditions climatiques des essais n’étaient pas superposables à celles de cet été.

Par contre, Jean-Yves Videau attire l’attention des officinaux sur les conditions de stockage dans certains lieux critiques (près des conduits de chauffage, sous une verrière) et les invite à dresser aux périodes paroxystiques, été comme hiver, une cartographie des températures pour détecter les zones à risque.

En cas de mauvaise condition de conservation, le seul moyen de contrôle de stabilité des produits est une analyse.

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