Dépenses de santé : La consommation médicale diminue en fin de vie

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Publié le 27 septembre 2003
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La population française vieillit rapidement. Le nombre de personnes âgées de plus de 70 ans devrait passer de 7 millions en 2003 à 15 millions en 2050. Doit-on s’attendre à une progression rapide des dépenses de santé dans les années à venir ? Pas si sûr…

Une récente étude réalisée par la CNAMTS, à propos de la consommation médicale entre 1992 et 2000, permet de mieux comprendre l’impact de l’âge sur l’évolution des dépenses de santé. Innovations thérapeutiques obligent, le niveau de soins augmente d’une génération à l’autre, surtout à partir de la cinquantaine. Exemple probant : un patient âgé de 75 à 80 ans en 2000 consomme près du double qu’une personne du même âge en 1992. Aujourd’hui, le régime général consacre plus de 50 % de ses dépenses (soins de ville) aux malades de plus de 55 ans. Mais contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les patients en fin de vie qui pèsent le plus sur ces dépenses. En effet, la consommation médicale des personnes les plus âgées décroît dans les années qui précèdent leur décès. Et plus les personnes avancent en âge, moins leurs dépenses finales sont importantes. Principale hypothèse avancée : les traitements des pathologies rencontrées chez les personnes plus jeunes font appel à des techniques plus onéreuses.

A moyen terme, la CNAMTS entrevoit donc un allégement des dépenses de santé en raison de l’allongement de l’espérance de vie.

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