Dépistage rapide du VIH par AIDES

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Publié le 6 décembre 2008
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A Montpellier, depuis le 20 novembre, l’association AIDES expérimente un dépistage du virus du sida non médicalisé. Il est réservé aux homosexuels masculins, communauté dans laquelle sont détectés chaque année 29 % des nouveaux cas. Le kit permet de connaître en une demi-heure, après prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt, l’état sérologique du demandeur. « C’est une offre complémentaire au dépistage classique. Elle peut séduire les personnes redoutant les propos moralisateurs », explique Manuelle Bos (AIDES). Le contexte légal ne permettant pas à des acteurs non médicaux de réaliser des tests de dépistage du VIH, AIDES est entrée dans un protocole de recherche biomédicale que mène l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales.

D’autres villes en 2009

L’expérimentation en cours a pu voir le jour à cette condition et doit se poursuivre jusqu’à décembre 2009. Elle doit évaluer la faisabilité, l’impact et la qualité de cette stratégie alternative. « L’intérêt d’un tel dépistage, plus facile et plus régulier, réside dans la détection le plus tôt possible d’une séropositivité, le pic de contamination intervenant dans les six premiers mois », rappelle Manuelle Bos.

Les militants d’AIDES, formés pendant six mois au dispositif, proposent un accompagnement individualisé des personnes dépistées (prévention, explication du protocole, signature d’un formulaire de consentement, questionnaire…). L’association ne délivre pas de diagnostic. Ce rôle est dévolu à un médecin, d’autant que la confirmation du test se fait en laboratoire ou à l’hôpital. Après Montpellier, le dispositif sera mis en oeuvre courant 2009 à Lille, Bordeaux et Paris.

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