L’industrie regarde vers le sud

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Publié le 13 décembre 2008
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Dans les pays en voie de développement, trois millions de personnes suivaient un traitement antirétroviral à la fin de l’année dernière, contre à peine plus de 2 millions fin 2006. Mais on est encore loin du compte : 10 millions de malades au total en auraient besoin. « La mobilisation progresse mais les besoins n’ont jamais été aussi importants », a souligné Jean-François Chambon, président du groupe d’accès aux médicaments du syndicat du Leem, lors d’une conférence le 25 novembre dernier. Il n’est pas question que les laboratoires relâchent leurs efforts. » Cette année, ils ont consacré environ 1 % de leur chiffre d’affaires à des programmes d’accès au médicament dans le domaine du sida, du paludisme ou encore de la tuberculose.

Outre les projets de recherche clinique (58 actuellement) et les projets de vaccins (8), les industriels se sont engagés depuis plusieurs années dans une politique de prix spécifique : prix « sans profit » pour les pays en développement et prix préférentiels pour les pays à revenu intermédiaire comme la Russie et la Chine.

Contrat de sous-traitance avec des génériqueurs

Autres solutions prisées : les contrats de sous-traitance tel celui entre le laboratoire GlaxoSmithKline et deux fabricants de génériques pour Epivir et Combivir. Pour l’industrie, la prise de conscience d’une nécessaire participation à l’accès aux soins des pays du Sud s’accompagne aujourd’hui d’un autre constat : c’est dans ces pays qu’elle trouvera des relais de croissance quand, dans les pays développés, on parle de plus en plus de restriction des coûts de santé.

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