Le zéro papier n’est pas encore 100 % opérationnel

La commission paritaire nationale entre les syndicats pharmaceutiques et la CNAMTS a évoqué le lancement sur le dernier trimestre des expérimentations de scannérisation des ordonnances dans l’optique « zéro papier » dans la Drome, le Pas-de-Calais, les Yvelines, la Seine-Saint-Denis, Paris, la Gironde plus la ville de Bayonne. L’extension et la simplification du tiers payant dégradé au niveau national sont à finaliser. « Le recyclage d’une facture dégradée pour une caisse hors département est pénalisant car il oblige à adresser par courrier une pièce justificative pour chaque dossier concerné », explique Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO. Pour les rejets intempestifs et contrôles trop zélés ordonnés par certains directeurs de CPAM, la CNAMTS a promis de faire le nécessaire.

L’arrivée de la nouvelle carte Vitale inquiète

Les modalités de remplacement de la carte Vitale de l’assuré préoccupent les syndicats car l’ouverture des droits de la nouvelle carte (par télé-mise à jour dans une borne), la reprise et la destruction de l’ancienne vont incomber au pharmacien. « Nous ne devons pas faire les frais de la coexistence de deux cartes », alerte Gilles Bonnefond, qui souhaite une expérimentation. L’USPO a demandé également que la pratique de la prescription identifiée du pharmacien – elle démarre avec le vaccin antigrippal – soit étendue à la délivrance de la contraception d’urgence aux mineurs.

Même si le rapport sur l’éducation thérapeutique des patients les laisse sur leur faim, les responsables syndicaux travailleront avec l’Assurance maladie à l’élaboration d’un avenant conventionnel sur la participation du pharmacien à des actions de suivi thérapeutique auprès des patients asthmatiques de 16 à 40 ans, catégorie la plus négligente à l’égard de son traitement.

Les syndicats souhaitent aussi débloquer les discussions sur la formation conventionnelle, faute de quoi elle pourrait être remise en question.