L’officine traditionnelle concurrencée fortissimo

Coaching postural avec un entraîneur personnel, conseils en maquillage, massage zen, check-up pour la peau et les cheveux, contrôle de la glycémie, de la tension ou du coeur… Dans les immenses officines Villaggio de la salute (« Villages de la santé »), le client ne se contente pas d’acheter des médicaments, il s’occupe aussi de son bien-être (en italien « benessere »). « On doit trouver chez nous tout ce dont on a besoin pour son bien-être, que ce soit en cosmétique, sport, phytothérapie ou diététique, explique Danilo Salsi, président du réseau italien Essere Benessere (groupe FD Consultants). Nous avons travaillé sur le repositionnement commercial de la pharmacie, qui devient un centre de coordination dans lequel se développent de nouveaux services. »

Pour l’instant, Essere Benessere compte 16 points de vente dans le nord du pays. L’ambition du groupe est de couvrir tout le territoire, en atteignant 150 enseignes dans les prochaines années.

Un chiffre d’affaires en hausse de 25 %

C’est à Milan, ville à la pointe de la mode, que le premier Villaggio de la salute a été inauguré en février 2007. La Pharmacie Cassiodoro, après avoir dépensé 750 000 euros pour être relookée, propose une surface de 850 m2 divisée en espaces sport, esthétique, optique, parapharmacie… Le comptoir de vente de médicaments est situé au fond d’un espace à la décoration zen qui évoque un mini-supermarché. La Pharmacie Cassiodoro a vu son chiffre d’affaires grimper de 25 % depuis l’adoption du concept ! Sebastiano Aliberti, qui dirige l’officine en tant qu’associé, n’est pas surpris : « Je pense que la santé est un concept unique et global. La médecine n’est pas quelque chose que l’on doit sectoriser. Quand il n’est pas nécessaire d’intervenir avec des médicaments, on peut intervenir avec des plantes, de l’homéopathie, un massage ou une activité sportive. Tous ces services permettent donc de maintenir un bon niveau de santé des personnes, garant de leur bien-être. »

Toutefois, le pharmacien reste au centre du dispositif et gère tout le personnel intégré dans l’officine, du coach à l’esthéticienne. Un manager de santé en somme.