Plus, plus, plus

Les doutes sur le générique reviennent dans la population, vous êtes nombreux à le constater au comptoir depuis le printemps. Pourtant, dans le même temps, la Cour des comptes et d’autres organismes parlent d’avantages bien trop substantiels accordés au pharmacien en la matière. Honte ! pensez-vous. Qui donc a « fait » le succès du générique en France ?! Le problème, c’est que vous vous voyez depuis peu appliquer des méthodes qui ont cours depuis longtemps dans le monde robotisé de l’entreprise : attribution d’objectifs au 1er janvier et remise des compteurs à zéro systématique au 31 décembre. Sans considération aucune des efforts fournis l’année précédente car le passé, c’est le passé ! Et le dieu Croissance – qui ne souffre aucune pause – réclame toujours plus de résultats et de sacrifices : alors on vous fixe 140 en imaginant que vous allez faire 100 ; vous faites un 110 méritant – plus que ce qu’Il souhaitait réellement -, mais Il tente quand même de vous culpabiliser, ou du moins de vous mettre en position difficile, parce que l’objectif formel n’a pas été atteint. Alors, à quand un taux de substitution de 110 %, malgré les récalcitrants ? Et l’OTC devant le comptoir, vous vous y mettez quand ? Ce n’est pas possible ? Pourquoi donc ? Vous ne voulez pas oeuvrer à l’amélioration du pouvoir d’achat ? C’est mal, faudra diminuer vos avantages… Ce n’est même plus le Village global d’il y a vingt ans, c’est l’Entreprise globale. D’ici à ce qu’on vous demande un jour de contribuer au renflouement du déficit public de l’Ami américain… Ce serait un monde !