La fille de l’air se pose à Nantes

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Publié le 2 février 2008
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Passée par l’industrie, l’humanitaire, les soins à domicile, Valérie Delaoustre a pris en charge, l’été dernier, le poste de pharmacien délégué pour la région Ouest chez Air Liquide Santé France au laboratoire de Nantes. Portrait.

Dans l’organigramme d’Air Liquide Santé France (ALSF), Valérie Delaoustre figure à côté du directeur régional de l’Ouest. C’est elle qui, quotidiennement, « libère » ou non les lots pharmaceutiques du jour, comme par exemple les bouteilles d’oxygène. C’est elle surtout qui est responsable de l’ensemble des opérations pharmaceutiques de fabrication du laboratoire. Elle assure notamment le suivi de la démarche qualité de la chaîne logistique déployée sur la région. « L’une de nos particularités est de travailler en permanence avec des matières dangereuses », indique Valérie Delaoustre.

Multiples mutations

Le gaz à usage médical est devenu médicament en 1992. Quatre ans plus tard, ALSF obtenait l’autorisation d’ouvrir un établissement pharmaceutique. Depuis, le groupe en compte sept (un par direction régionale) et emploie dix-huit pharmaciens. Beaucoup ont développé des compétences annexes dans les domaines de la qualité, de la réglementation, de la production, du marketing, du commercial ou encore du management. « S’il est maintenant préférable d’ajouter un 3e cycle à sa formation initiale, ALSF offre d’importantes possibilités de mutation en interne », constate Valérie. Pour découvrir les diverses facettes du métier, elle a depuis 2002 multiplié les missions d’intérim en officine, à l’hôpital et dans l’industrie (Geodis, Dilosos), et en particulier chez Vitalaire, filiale d’Air Liquide spécialisée dans les soins à domicile.

Un travail d’équipe

Diplômée option industrie, Valérie Delaoustre a démarré sa carrière au centre de recherche et de développement de Pierre Fabre à Labège, en Haute-Garonne. En 1998, elle y conçoit et rédige son premier plan d’assurance qualité. L’année suivante, elle entre comme responsable du laboratoire contrôle qualité des articles de conditionnement de la Roche-Posay (L’Oréal). « Cette expérience m’a appris la gestion des lots, l’animation et les relations avec l’univers de la production », se souvient Valérie. En juin 2001, elle s’envole pour le Monténégro avec Pharmaciens sans frontières. A son retour, elle intègre l’Institut de médecine tropicale d’Anvers pour parfaire ses connaissances réglementaires. Suivra un DU de maintien à domicile pour répondre aux besoins de Vitalaire.

« Etre pharmacien industriel impose d’être mobile, rigoureux. C’est un métier riche où il faut savoir adapter son discours à des interlocuteurs variés (hospitaliers, militaires, pompiers, opérateurs, commerciaux, manager …). La réussite dépend beaucoup de la convivialité et de la confiance que l’on a su créer au sein de l’équipe », explique Valérie Delaoustre. Si elle reconnaît ne pas avoir d’objectif chiffré, elle a, en revanche, la mission de devoir accompagner la croissance de l’entreprise en veillant à éviter les étincelles !

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