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Quatre tests de recrutement passés au crible
Vous cherchez un adjoint pour vous seconder ? Pourquoi ne pas sortir des sentiers battus du recrutement en usant de tests visant à décrypter la personnalité du candidat ? Courante dans les grandes entreprises, la pratique est aussi à la portée d’une petite structure comme l’officine. Il s’agit d’un outil complémentaire de l’entretien, mais à manier avec précaution.
Ce candidat est-il curieux ? Saura-t-il faire preuve de diplomatie avec vos patients les plus difficiles ? Est-il arriviste ? Il est difficile de répondre à ce type de questions lors d’un entretien qui ne dure qu’une demi-heure, parfois moins. Or, les qualités personnelles de votre future recrue comptent autant que son parcours professionnel. Certains tests peuvent vous aider à mieux les discerner. En voici quatre.
1.Le test de personnalité
C’est la formule la plus classique. A partir de questions simples sur le quotidien, les goûts et les opinions de votre candidat, vous pourrez percer un peu de sa personnalité et de son caractère. D’un coût moyen de 150 à 300 euros, le test de personnalité doit être mené par un psychologue diplômé. « La compétence d’un candidat ne peut pas être réduite à un savoir-faire technique. Il faut aussi tenir compte du savoir-être au moment d’un recrutement », conseille Bertrand Pracca, psychologue du travail et consultant dans le cabinet de conseil Capéo.
Le test de personnalité permet de « décrypter » un candidat, de chercher à savoir par exemple s’il sera compétitif, sociable, altruiste ou encore jouissant d’une certaine stabilité affective. Ces « inventaires de personnalité » permettent également de prendre du recul, indispensable quand on sait qu’un entretien de recrutement n’est jamais dénué de subjectivité. « Le recruteur peut s’appuyer sur un autre regard pour analyser le caractère de son interlocuteur », souligne Bertrand Pracca.
Mais attention ! Ce type de méthode psychologique doit être utilisé en complément de l’entretien de recrutement et du dossier du candidat. Ni plus ni moins. « Ces tests ne livrent pas la vérité absolue, ce n’est qu’un indicateur à pondérer. Sinon, ils risquent d’enfermer le candidat dans un stéréotype », met en garde le consultant. Le test de personnalité devra donc vous apporter des réponses claires à des questions restées en suspens au moment de l’entretien de recrutement.
Dans l’idéal, Bertrand Pracca préconise de croiser deux tests complémentaires afin de recouper les traits de caractère du candidat.
-Le plus : Le test de personnalité, qui est souvent une analyse du caractère, doit être mené par un psychologue diplômé afin d’écarter toute subjectivité.
-Le moins : Parfois, le candidat doit remplir jusqu’à 300 questions pour un test, ce qui nécessite plusieurs heures. Fastidieux.
2.L’analyse graphologique
Une autre méthode consiste à disséquer la personnalité du candidat par une analyse graphologique. A partir d’un document original (ni photocopié, ni scanné, ni faxé), manuscrit et signé, un graphologue étudie le dessin de l’écriture, qui peut révéler certains traits de caractère. « Seule la forme, et non le contenu, de la lettre est prise en compte », observe Catherine Bottiau, graphologue, qui dirige la société Corhum.
Organisation de la page, équilibre entre les lettres, mouvement de l’écriture, écart entre les lignes, marges, qualité du trait… La lettre de motivation est décryptée dans les moindres détails. Une interprétation graphologique peut alors vous apporter des renseignements précieux quant à la motivation d’un candidat, l’estime de soi, l’esprit d’initiative ou encore la capacité à animer une équipe…
La signature est particulièrement importante. « Si elle est située à droite, avec un mouvement du centre vers l’extérieur, elle révèle une personne ouverte qui va de l’avant. A l’inverse, une petite signature, proche du texte, reflète une personnalité frileuse », indique pour exemple la graphologue. Tout peut être analysé, comme la vitesse du trait de l’écriture et sa pression sur le papier.
L’écriture semble alors être le miroir de la personnalité, à tel point que le recruteur pourra y déceler des traits intimes relevant de la sphère personnelle, comme la sensibilité ou l’influence de l’éducation. L’analyse graphologique va-t-elle trop loin dans l’analyse de la personnalité du candidat ? « Non, répond Catherine Bottiau, car, dans le cadre d’un recrutement, nous ne livrons que les éléments qui présentent un intérêt au regard du poste. »
-Le plus : La graphologie est un outil d’aide au recrutement peu onéreux (de l’ordre de 50 à 300 euros) et pratique, qui s’appuie sur la seule lettre de motivation du candidat.
-Le moins : Le lien entre la personnalité d’un individu et son écriture n’a jamais été démontré. En outre, le métier de graphologue ne requiert pas de diplôme spécifique. Attention donc où vous mettez les pieds !
3. Le thème astral
« Quelle est votre heure de naissance ? » Au beau milieu d’un entretien de recrutement, la question peut paraître plutôt saugrenue. Pas forcément. Réalisé par un astrologue, le thème astral fait en effet partie des outils psychologiques les moins onéreux (de 80 à 100 euros en moyenne). Bien que cette méthode soit devenue marginale, elle reste utilisée dans certaines entreprises. Pour Carl de Miranda, consultant et dirigeant de QI Etude, le thème astral obéit à une démarche rationnelle. « Même s’il faut garder d’autres critères pour juger d’un futur recrutement, l’étude du thème donne des lignes directrices sur les atouts, les difficultés et la personnalité d’un candidat », affirme l’astrologue.
A partir de la date de naissance, ainsi que de l’heure et du lieu, l’astrologue situe le candidat dans son futur environnement professionnel. « Le thème astral est confronté à la description précise du poste, voire aux thèmes des autres collaborateurs pour vérifier les compatibilités relationnelles d’une équipe de travail, précise Carl de Miranda. Même s’il faut garder d’autres critères de jugement. » Attention en effet, le thème astral ne doit en aucun cas être déterminant pour l’éviction d’un candidat !
-Le plus : Repérer les incompatibilités de caractère et les points communs avec les autres collaborateurs.
-Le moins : Attention aux gourous ! De plus, le lien entre thème astral et comportement n’est pas scientifiquement vérifié.
4.L’étude morphopsychologique
En regardant le visage de votre interlocuteur, vous risquez peut-être d’y voir des traits de caractère indécelables pendant l’entretien. C’est l’objectif de la morphopsychologie : pour 100 euros, un morphopsychologue peut analyser le caractère intuitif, réservé ou extraverti de votre interlocuteur.
« Le caractère, les émotions et les habitudes sociales finissent par modeler le visage et l’expression », explique Christophe Drouet, morphopsychologue. D’abord, vous pouvez analyser la zone supérieure, celle du front et des yeux, qui correspond à la vie intellectuelle. Le front de votre candidat est vertical ? Sa pensée est méthodique et rigoureuse. Mais si, au contraire, son front est plus incliné, ce serait le signe d’un tempérament intuitif.
Vous pouvez aussi observer la zone médiane du visage (pommettes-nez), laquelle serait témoin de la vie relationnelle et affective. Un nez court dénoterait un caractère particulièrement sensible, à l’origine de réactions à fleur de peau. A l’inverse, s’il est long, c’est un signe de maturité.
Enfin, la zone inférieure du visage (menton et bouche) est considérée comme le siège de l’intuition. Un menton en avant serait un signe d’impulsivité. En retrait, il indiquerait une lenteur, mais une plus grande persévérance.
u Le plus : La morphopsychologie permettrait de repérer les points forts et le potentiel d’un candidat, ce qui constitue un bon complément à l’entretien de recrutement.
u Le moins : Attention à ne pas tomber dans la discrimination physique ou raciale ! En effet, en vertu de l’article L. 122-45 du Code du travail, « aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement en raison de son apparence physique ».
à savoir
Des tests menés en toute transparence
Attention, il n’est pas question de pratiquer un thème astral, une analyse graphologique ou morphopsychologique à l’insu d’un candidat. Celui-ci doit d’abord être informé de ces méthodes de recrutement peu classiques, même s’il n’est pas nécessaire d’avoir son autorisation écrite. En outre, les résultats aux tests doivent rester confidentiels et, en aucun cas, être diffusés en dehors de l’entreprise. Enfin, le recruteur doit communiquer les résultats aux candidats qui le souhaitent.
Une lettre de motivation à la loupe
Vous avez reçu une lettre de motivation manuscrite ? Une analyse graphologique de l’écriture du candidat peut vous donner de précieux renseignements sur son tempérament. Catherine Bottiau, graphologue et dirigeante de la société Corhum, décrypte la lettre de motivation d’une pharmacienne.
– Les écarts entre les mots, réguliers tout au long du courrier, sont des espaces réservés à la réflexion. Ils dénotent une personne posée et réfléchie.
– Les points sur les « i » sont particulièrement proches de la lettre, ce qui révèle une personnalité qui se soucie des détails, qui aime la précision.
– La boucle du « a » est faite en dessous de la lettre. C’est le signe d’une réserve affective. La candidate opère une séparation tranchée entre la sphère professionnelle et la vie privée.
– En fin de mot, les lettres ne suivent pas de courbe et s’arrêtent brusquement. Cela signifie qu’elle prend le temps de s’arrêter avant d’agir. La candidate n’a pas un caractère spontané et extraverti, mais sait contrôler ses émotions.
– Sur les lettres à boucle, comme les « d » et les « o », le mouvement revient vers soi. Cela dénote un caractère peu intuitif, mais au contraire qui sera porté à vérifier l’origine et la véracité des informations.
– L’organisation de la lettre en paragraphes bien distincts révèle une personne méthodique et organisée.
– La page comporte peu d’espaces ou de blancs.
La candidate a le sens de l’effort, elle est plus analytique que synthétique.
– Le premier mot, « Pharmacienne », est précédé d’un espace, appelé « marge hiérarchique ». Cela signifie que la personne respecte les codes sociaux.
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