Le succès de Biogaran expliqué par Fred & Jamy

Biogaran, qui a été l’un des premiers à investir le marché des génériques il y a 11 ans, récolte les fruits de ses efforts. En 2007, la filiale du groupe Servier peut se targuer d’avoir réalisé un chiffre d’affaires de 448 millions d’euros, en augmentation de 15 %. Biogaran occupe ainsi la deuxième place du marché des génériques avec 23 % de parts, juste derrière le géant américain Mylan (26,2 % de parts de marché) mais loin devant Sandoz (12,9 %) et Teva (9 %).

Pour Pascal Brière, président de Biogaran, l’année 2007 a représenté un heureux renversement de tendance. « Alors qu’en 2006 nous avions perdu des parts de marché, celles-ci ont progressé de 1,4 % l’an dernier. » Il n’empêche, le marché, qui semble arrivé à maturité, ne devrait pas connaître de grandes envolées dans les prochaines années. « C’est le signe que le secteur commence à se concentrer, puisque les deux premiers acteurs ont investi la moitié du marché. »

« Fred & Jamy » cartonnent à l’officine

Pour conserver sa position, Biogaran souhaite « devenir une marque référence dans un univers réputé sans marque ». Selon une enquête réalisée par le laboratoire en février dernier, 45 % des Français connaissent la marque Biogaran, alors qu’ils n’étaient que 10 % en 2005. Ce résultat, le spécialiste des génériques le doit à sa campagne de communication offensive en 2007, avec notamment la distribution du DVD Fred & Jamy vous expliquent les génériques. Un million d’exemplaires ont été diffusés dans les pharmacies. Du jamais-vu !

Cette année, le laboratoire a prévu de déployer une vaste campagne de communication, avec 2 000 spots télévisés et 7 000 messages diffusés sur les ondes radiophoniques. « Le budget consacré à la communication est encore plus important qu’en 2007 », souligne le président de Biogaran.

Un milliard d’euros en 2011

Dans les officines, le laboratoire continuera à distribuer son DVD et proposera des formations et une meilleure communication. Biogaran a déjà le visage tourné vers l’avenir. « En 2011, un milliard d’euros de princeps devrait tomber dans le domaine public », confirme Pascal Brière. De quoi mettre en appétit…