Les officinaux reprennent la main sur le médicament au meilleur prix

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Publié le 22 mars 2008
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Les pharmaciens allemands viennent de s’engager auprès des caisses à délivrer le produit appartenant à la catégorie de prix inférieurs mais représentant au moins 25 % du marché ! Leurs syndicats et les caisses doivent se réunir sans tarder pour conclure des contrats concernant une vingtaine de molécules (la prescription porte aujourd’hui, sauf mention spéciale, sur le principe actif).

Cette décision des pharmaciens a suivi l’interdiction faite aux caisses d’assurance maladie par le tribunal de Stuttgart, mi-février, de conclure des contrats de rabais avec les fabricants . Ceci posait de gros problèmes au comptoir (l’Allemagne compte plus de 200 caisses, qui pouvaient signer des accords différents avec les industriels !).

Eviter les ruptures de stocks

La profession s’est donc empressée de ressortir cette possibilité pour les officinaux de sélectionner les produits les moins chers, prévue par la dernière réforme de santé. « Cela évitera les ruptures des stocks observées lors de la mise en place des contrats de rabais », commente Christian Splett, expert économique auprès de la fédération des pharmaciens allemands. Le système n’avait pas encore été appliqué car les fameux rabais consentis par les fabricants s’avéraient plus juteux pour l’assurance maladie (500 MEuro(s) d’économies par an pour la seule caisse AOK qui draine 40 % des assurés du régime général) que la solution des officinaux (qui ne peuvent promettre aux caisses que 400 MEuro(s) d’économies pour tout le régime général).

Voilà qui pourrait inspirer nos parlementaires, qui citent plus que jamais l’Allemagne en matière de politique de santé…

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