Le groupe bioMérieux peut afficher un visage radieux

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Publié le 26 avril 2008
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Spécialisée dans le secteur du diagnostic in vitro, la société bioMérieux profite d’une croissance régulière du marché.

BioMérieux peut être serein quant à son avenir : le groupe affiche 1,63 milliard d’euros de chiffres d’affaires, soit une croissance à périmètre constant de 2,5 % (et de 7,4 % hors effet de change), un marché du diagnostic in vitro qui croît entre 5 et 7 % par an selon les années. « Nous sommes le 7e groupe mondial », affirme Eric Bouvier, responsable des ressources humaines et directeur général adjoint du groupe. Investi dans la microbiologie (environ 50 % du CA), les applications industrielles (15 % du CA dans l’agroalimentaire ou le contrôle de stérilité dans la pharmacie), bioMérieux se développe aussi dans les immunoessais, qui permettent de doser des paramètres liés à la thyroïde ou à la fertilité ou d’identifier les virus HIV, hépatite… « La biologie moléculaire est aussi en fort développement depuis plusieurs années, notamment dans le suivi de la charge virale chez les patients HIV positifs sous trithérapie. »

Recrutement de chercheurs

La société a d’ailleurs ouvert un site à Grenoble fin 2005 qui sera le seul consacré à la biologie moléculaire après la fermeture du site hollandais. Des recrutements de chercheurs ont démarré pour ce site, qui doit être étendu. Au total, bioMérieux, dont le siège est implanté à Marcy-l’Etoile (Rhône), compte 4 sites en France pour la R & D et la production.

2 500 salariés travaillent en France (sans compter les équipes commerciales) sur un total de 5 700 personnes et 36 filiales dans le monde. Le nombre de pharmaciens en poste en France n’est pas quantifié. « La polyvalence de leur diplôme fait que nous en employons dans différents secteurs », indique le directeur général adjoint, lui-même pharmacien de formation. Ils sont en charge de la qualité et des affaires réglementaires, présents dans les laboratoires de contrôle, en production, au marketing produit, au département stratégie et en R & D (comme chefs de projet).

Double diplôme et bon niveau d’anglais

Chaque année, environ 5 à 10 recrutements sont effectués pour de nouveaux postes ou des remplacements. La concurrence s’est faite plus forte pour les pharmaciens ces dernières années avec l’orientation plus médicale du diagnostic. Suivre un 3e cycle en sus des études de pharmacie est donc un plus très prisé chez bioMérieux. « C’est vrai en microbiologie pour la recherche, mais aussi dans la qualité ou le marketing, ajoute Eric Bouvier. La production nécessite ainsi des compétences d’ingénieurs car les processus sont de plus en plus industrialisés. »

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Autre point important : le niveau d’anglais ainsi que les possibilités de mobilité des candidats. « Plus de 85 % du CA se fait à l’étranger. Le passage par un poste international est un point clé. Ainsi le responsable de la filiale Benelux est dirigé par un pharmacien originaire de Lyon. »

Les salaires

« Nous ne faisons pas de différence à l’embauche entre un pharmacien et un non-pharmacien », précise la DRH. Le niveau de salaire dépend plutôt des responsabilités du poste occupé et de l’expérience. La fourchette pour un débutant de formation supérieure à bac + 5 est d’environ 34 000 euros brut annuels (fixe + variable).