- Accueil ›
- Business ›
- Transactions ›
- Cession ›
- Combien se vendent les TPE
Combien se vendent les TPE
Les bars se vendent encore plus cher que les pharmacies, mais pas les boulangeries. Ce constat est tiré de la base de données sur les prix de cession des TPE créée par les associations et centres de gestion agréés. Revue de détails.
Les six fédérations nationales qui rassemblent associations et centres de gestion agréés ont créé la seule base de données sur les prix de cession des TPE. Pour le commerce et l’artisanat, cette base repose sur 8 500 cessions parmi 54 professions étudiées. Pour les professions libérales, le prix de cession de la clientèle représente un pourcentage des recettes de l’année n -1, très variable d’une profession à l’autre : entre 21,5 % et 32,2 % selon les régions pour les infirmières, entre 101,4 % et 128,2 % pour les assureurs. La moyenne nationale se situe à 33,73 % pour les géomètres, 30,60 % pour les auto-écoles, 53,94 % pour les chirurgiens et seulement 37,27 % pour les vétérinaires.
Les autres TPE plus chères dans la moitié nord
L’étude des prix de cession de 341 officines en 2007 corrobore les statistiques d’Interfimo. Le prix moyen par rapport au CA HT ressort à 91,16 %, représentant 8,6 fois l’EBE. Les boulangeries ne sont pas aussi bien valorisées, elles se cèdent en moyenne 61 % du CA HT.
Les disparités régionales sont importantes avec un clivage Nord/Sud inversé par rapport à la pharmacie. En effet, les régions les plus chères sont l’Ile-de-France (86 %) et la Normandie (72 %), alors qu’en dessous de la Loire les moyennes régionales varient entre 45 % et 59 %.
Les salons de coiffure se vendent au même prix que les boulangeries (61 % en moyenne), les prix étant par contre plus homogènes à l’échelle des régions. Les bars se vendent plus cher que les officines, toutes proportions gardées. L’an dernier, leur prix moyen a culminé à 116 % du CA HT. Les prix les plus élevés se concentrent sur la façade ouest : 130 % en moyenne dans les Pays de la Loire, 127 % en Bretagne, 114 % en Centre-Val de Loire, 110 % en Poitou-Charentes. Enfin, chez les artisans, les peintres réalisent un faible capital (prix de cession moyen de 11,63 % d’un CA HT estimé à un peu plus de 190 kÛ, soit 1,1 fois l’EBE)… quand ils parviennent à vendre.
Selon une enquête de la Fédération des centres de gestion agréés auprès des commerçants et artisans, 55,3 % des patrons de TPE cesseront leur activité dans les dix prochaines années et, au sein de cette population, 39,5 % comptent arrêter dans moins de 3 ans. Pour 68,4 %, le principal motif de cessation d’activité est le départ en retraite. Près de 5 entrepreneurs sur 8 considèrent la vente ou la transmission d’entreprise comme une opération complexe, 52,4 % d’entre eux la jugent difficile et 10,5 % impossible. Plus de la moitié des cédants estime ne pas disposer d’informations suffisantes pour estimer la valeur de leur entreprise.
Les officines peuvent compter sur les cabinets
L’officine échappe à ce constat général. « Les pharmaciens sont mieux armés et mieux informés pour réussir la transmission de leur entreprise car les officines sont des fonds de commerce qui se vendent bien », estime Philippe Cheval, directeur du CGA de la Nièvre et président de l’Association nationale des directeurs de CGA. Ils sont entourés de conseils et de cabinets de transactions qui les aident à dénicher un successeur, ce qui n’est pas le cas ailleurs.
« Ce déficit d’information vient en partie du fait que certains conseils jugent le marché des TPE insuffisamment rentable pour répondre de façon individualisée », explique dans CGA Contact Perrette Rey, présidente du tribunal de commerce de Paris. 15 % des chefs d’entreprise qui arrêtent ne vendent pas, pensant ne pas pouvoir le faire. Ce taux monte à 73 % chez les peintres !
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
