PHR lance l’enseigne de parapharmacie Paradys

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Publié le 3 mai 2008
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Pour le pharmacien, il est légitime d’aller chercher de nouveaux marchés, au moment où d’autres acteurs lorgnent sur notre secteur d’activité », juge Willy Hodin, directeur général de PHR. En lançant Paradys, une enseigne de parapharmacie, le groupement cherche à anticiper une éventuelle ouverture du monopole. « Si le législateur baisse la garde, le médicament passera dans le réseau de la grande distribution, prévient Willy Hodin. Les pharmaciens doivent se préparer à riposter, d’un côté en se concentrant sur leur coeur de métier dans les officines, et de l’autre en allant conquérir de nouvelles parts de marché avec les parapharmacies. »

Annoncée lors du dernier salon Pharmagora, Paradys est réservée aux adhérents de PHR qui auraient l’opportunité d’acquérir un local commercial distinct de l’officine. Son concept répond à des critères très précis. D’abord l’espace, puisque le groupement conseille à ses adhérents de développer une parapharmacie Paradys sur une surface minimale de 100 mètres carrés.

Autre spécificité, PHR a voulu une enseigne dotée d’une forte expertise. « L’objectif est d’offrir le même niveau de compétences qu’en pharmacie, avec des spécialistes diplômés, comme des podologues ou des experts en micronutrition », insiste Willy Hodin. L’enseigne privilégiera d’ailleurs les produits bio, si possible sans conservateurs. En outre, les pharmaciens pourront y installer une cabine pour les soins, la relaxation ou le maquillage.

Pour prendre des parts de marché à la GMS, la politique de prix de Paradys a été également soigneusement étudiée. Son positionnement est celui d’une enseigne bon marché. Mais pas discount. « Ce sont des parapharmacies à petits prix, c’est-à-dire qui pratiqueront les tarifs les plus attractifs sur la zone de chalandise », explique le directeur général de PHR, qui a également prévu de proposer une carte de fidélité aux clients de Paradys.

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Confier la gérance à un autre pharmacien

Néanmoins, la création d’un point de vente Paradys se heurte, pour le pharmacien, à un obstacle réglementaire. Car, déjà titulaire de son officine, Il ne peut, au nom de l’exercice personnel de sa profession, avoir un autre lieu d’activité. « Il doit acquérir un local et en confier la gérance à un autre pharmacien », conseille Willy Hodin. Ce qui n’empêche pas d’avoir un droit de regard sur ce point de vente. Ni d’en récolter les fruits.