Le turnover officinal département par département

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Publié le 3 mai 2008
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Grande première ! Voici la carte de France 2007 des ventes d’officines par département. Les plus dynamiques l’an dernier ont été les Alpes-de-Haute-Provence, la Nièvre et l’Aube.

La carte de France publiée par EMS permet de vérifier un axiome du marché de la transaction : plus le dynamisme d’une zone géographique est important, plus le turnover des officines est lui aussi important.

Avec une chute de 15 % des cessions en 2006, les statistiques récentes d’Interfimo ont montré que le marché de la transaction a été moins animé en 2007. Ce fléchissement traduit clairement un décalage plus important entre l’offre et la demande, entre les prix demandés par les vendeurs et les possibilités financières des acquéreurs. Le ralentissement observé est inégalement réparti et cache des tendances régionales et surtout départementales très contrastées.

Un taux moyen national de 5,9 %

La société EMS (European Marketing Science) a réalisé une étude statistique inédite permettant de dresser une carte de France (voir ci-dessus) des taux de cessions des officines département par département. Elle montre des écarts importants. Le plus grand nombre de ventes a eu lieu dans les Alpes-de-Haute-Provence (12,3 % du nombre total de pharmacies du département), la Nièvre (12,1 %) et l’Aube (11,8 %), les moins nombreuses dans les Landes, l’Indre et les Pyrénées orientales, avec moins de 2 %.

Trois départements ont même connu en 2007 un marché presque plat en raison du très faible nombre de cessions, avec un taux proche de 0 %. Il s’agit de la Creuse, de la Lozère et du Territoire de Belfort.

Le taux moyen national se situe à 5,9 %. Le quart des départements à plus fort taux de cessions se situe au-delà de 7 %, et un autre quart, à plus faible taux, à moins de 5 %.

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Dans des régions comme la Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur qui se caractérisent par un dynamisme récurrent, tous les départements suivent la même tendance.

Roger Remery, président d’EMS, précise néanmoins que « les inégalités sont faibles au niveau des régions et deviennent plus significatives au niveau des départements ». En effet, les corrections de marché à la hausse comme à la baisse peuvent être importantes d’une année sur l’autre : à une année riche en transactions peut succéder une année de disette.

Néanmoins, Roger Remery rappelle une règle du marché qui se vérifie toujours : « Localement, plus le dynamisme de la zone démographique et économique est important, plus le turnover des officines est élevé. » A bon entendeur…

Roger Remery, président d’EMS

Les inégalités sont faibles au niveau des régions et deviennent plus significatives au niveau des départements.