Envie d’argent

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Publié le 12 juin 2004
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Quel est votre coefficient actuel ?

Plus de 80 % des adjoints bénéficient d’un coefficient supérieur à 500. Ils sont même 37,5 % entre 550 et 600. Seuls 2,15 % ont la chance de se situer à plus de 600. Des chiffres intéressants quand on sait que, même si nos sondés exercent majoritairement en milieu urbain, près de 65 % ont moins de 35 ans et travaillent à temps plein. La pénurie a du bon pour les adjoints. Seulement voilà : pour les compléments de rémunération, on est encore très, très loin du compte. Seuls 15,7 % bénéficient de primes d’intéressement,14,5 % d’un treizième mois et 10,4 % d’un plan d’épargne entreprise. En 2000, 7 % d’entre eux déclaraient recevoir un treizième mois et… 43 % une prime annuelle.

Etes-vous syndiqué ?

Inquiétante régression. Plus grave, ils sont encore 11 % à ne pas avoir signé de contrats de travail alors que cela est rigoureusement interdit. Ils étaient déjà 16 % en 2000. Pour autant, seuls 7,71 % des adjoints sont syndiqués (5 % en 2000). Beaucoup (27,4 %) parce qu’ils estiment que cela ne sert à rien, mais surtout parce qu’ils ne connaissent pas de syndicats représentatifs des pharmaciens adjoints (54 %) d’officine. Normal, il n’en n’existe qu’un, peu visible : le Syncass-CFDT, qui représente également les pharmaciens de l’industrie et les préparateurs.

Dommage. Sans doute un syndicat spécifique rencontrerait-il un meilleur succès…

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Témoignage

« Une de mes premières revendications est de toucher une rémunération décente. Au lieu de 1 800 Euro(s) aujourd’hui, il n’y a pas de raison pour qu’un cadre en officine avec nos responsabilités, et malheureusement sans perspectives de carrière, gagne moins de 2 750 Euro(s) à 3 000 Euro(s) par mois. C’est déjà le cas à Auch, dans une ou deux officines. Si certaines peuvent le payer, il n’y a pas de raison pour que les autres n’y arrivent pas. »

Ginette, adjointe dans le Gers