IVG en ville : Tous les textes sont publiés

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Publié le 28 août 2004
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Après la publication au Journal officiel du 2 juillet du décret relatif aux conditions de réalisation des IVG en ville, le texte concernant sa prise en charge est sorti à son tour le 28 juillet.

« Ce texte permet aux femmes de recourir à l’IVG en médecine de ville dans des conditions de qualité et de sécurité équivalentes à celle pratiquée en établissement de santé », déclarait le ministère fin juillet.

Sans contre-indication médicamenteuse, sauf cas rare, cette IVG pourra être pratiquée jusqu’à sept semaines d’aménorrhée. Elle consiste en une prise de Mifégyne, suivie dans les 48 h d’une prise de prostaglandine (misoprostol). Les médecins impliqués devront avoir été formés, appartenir à un réseau et avoir signé une convention avec un établissement de santé. On peut donc s’attendre à un certain délai avant de voir arriver les premières commandes professionnelles (régies par l’art. R. 5194 du Code de la santé publique). C’est en effet au médecin que le pharmacien délivrera, d’où le refus par le ministère d’octroyer à l’officine une clause de conscience.

Le forfait de prise en charge de l’IVG se monte à 191,74 Euro(s) TTC, dont 76,37 Euro(s) pour les trois comprimés de Mifégyne et 15,37 Euro(s) pour deux comprimés de Gymiso (misoprostol). Ce dernier fait d’ailleurs l’objet d’une polémique, puisque disponible en gastroentérologie sous le nom de Cytotec pour… 19,10 Euro(s) les 60 comprimés (cette spécialité ayant d’ailleurs été utilisée, notamment à l’hôpital, dans le cadre des IVG). Le laboratoire justifie la différence de prix par le coût des études et de la surveillance liées à ce « nouveau » produit.

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