Automatisation : Consis en grande difficulté

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Publié le 26 mars 2005
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Consis SAS connaît aujourd’hui des difficultés économiques. » C’est en ces termes que s’est exprimée récemment la société, tout en admettant la possibilité d’une cessation d’activité. Que s’est-il passé pour que Consis SAS, distribuant une machine fiable et bien implantée à l’échelle européenne (200 machines dans une dizaine de pays), dans le prix du marché, ayant innové cette année avec une nouvelle proposition, l’Access Module, envisage aujourd’hui de « remanier sa structure » voire de cesser son activité en France ?

Consis arrive en France en 2002, reprenant la maintenance des automates PEEM, et prête à conquérir des parts de marché. Peut-être la société, filiale du groupe allemand Willach, a-t-elle vu les choses en – trop – grand (show-room…). Peut-être aussi a-t-elle sous-estimé la ligne de front de la concurrence : à cette époque, Mékapharm (Apotéka) et Tecnilab sont en pleine phase de conquête et jouent la carte de la baisse des prix. Peut-être encore a-t-elle jouer de malchance en s’implantant en même temps que deux nouveaux fabricants allemand très offensifs : ARX et Westfalia. Toujours est-il que Consis ne vend que 11 machines en 3 ans alors que l’on peut estimer le seuil de stabilité à environ 15 machines par an. Consis avance également la longue indisponibilité d’un de ses principaux responsables, un technicien fin connaisseur de l’automate PEEM.

« Consis SAS fait de gros efforts pour optimiser son organisation car son but est de continuer l’exploitation », affirme la société. Toutefois, elle doit faire face à un défaut de performance commerciale évident. L’Access Module, produit qualitatif d’entrée de gamme, élargissant la cible potentielle de la société, n’a pas eu le temps de faire ses preuves, même s’il a suscité un vif intérêt de la part des agenceurs notamment.

Que va-t-il se passer aujourd’hui pour les quinze pharmaciens encore détenteurs d’un PEEM et les onze autres équipés d’un Consis ? En ce qui concerne les officines équipées PEEM depuis 1997, le contrat de maintenance Consis a été dénoncé en novembre 2004 par épuisement des pièces détachées – indépendant de Consis – et du savoir-faire (manque de techniciens formés). A l’heure actuelle, les automates PEEM ne sont plus pris en charge par aucun fabricant.

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En ce qui concerne ses machines, la maintenance en sera désormais assurée depuis l’Allemagne par la société Willach durant la phase de restructuration éventuelle, et après si on assiste à l’arrêt de l’activité en France. Aucune échéance n’a été fixée pour le moment.