Ventes de médicaments : Les sorties de la réserve tirent la croissance
Les ventes de médicaments remboursables ont progressé de 6 % en 2004 à 16,8 milliards d’euros, selon l’enquête annuelle de la Direction des études, de l’évaluation et des statistiques portant sur les dépenses de médicaments remboursables, réalisée à partir des données GERS (achats des officines). Une augmentation, identique à celle observée en 2003, liée aux volumes des ventes, les prix des médicaments remboursables « variant peu d’une année sur l’autre ».
En 2004, les ventes sont restées concentrées autour d’un nombre restreint de produits et de classes thérapeutiques. 24 classes sur 344 ont ainsi réalisé près de la moitié du chiffre d’affaires global. Mieux, « les dix classes ayant la plus forte contribution à la croissance en 2004 sont à l’origine de l’augmentation de 4,2 points du total des ventes de médicaments ». On y trouve notamment les statines, les médicaments liés aux pathologies gastro-oesophagiennes, à l’asthme, aux maladies sanguines et infectieuses, ainsi qu’à certaines maladies osseuses.
L’analyse est identique pour les produits : les 50 premiers « couvrent 26 % du marché pharmaceutique et sont à l’origine de 8,2 points de croissance ». Parmi eux, les « classiques » traitements de l’appareil cardiovasculaire, de l’appareil digestif, de l’appareil respiratoire et du système nerveux central mais aussi les médicaments à statut particulier destinés à des pathologies graves, sortis récemment de la réserve hospitalière et passés en ville avec des prix élevés. En fait, les médicaments mis sur le marché depuis moins d’un an sont à l’origine de près d’un tiers de la croissance des ventes, et ceux mis sur le marché depuis moins de deux ans de 83 % alors qu’en 2003 ils n’y contribuaient qu’à hauteur de 59 %.
Le marché pharmaceutique français reste en majorité constitué de médicaments remboursés à 65 % qui ont représenté en 2004 près d’une présentation sur deux. La contribution de ces médicaments tend toutefois à se réduire : en 2002, ils généraient 96 % de la croissance totale du marché et 84 % en 2003. Cette diminution est en partie due à la baisse des taux de remboursement intervenue entre 2001 et 2003 pour les médicaments dont le SMR a été jugé insuffisant par la Commission de la transparence. Enfin, poursuivant leur progression, les génériques représentent une part de marché de l’ordre de 7 % en valeur et 13 % en volume.
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