Pays-Bas : L’OTC se vend mieux au supermarché

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Publié le 18 juin 2005
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Aux Pays-Bas, le marché des spécialités OTC non prescrites a enregistré une hausse de 5,9% * pour l’année 2004. Un élan qui est essentiellement dû au déremboursement de l’ensemble des spécialités de médication familiale ouvertes à la prescription mais qui ne profite pas, de manière égale, à l’ensemble des circuits de distribution.

En effet, alors que le système hollandais autorise la vente des spécialités OTC aussi bien en pharmacie (16,6 % des parts de marché), aux drugstores (78,2 %) que dans les supermarchés (5,2%), ce sont ces derniers qui enregistrent la meilleure performance avec un score de + 20,8 % (29,1 million d’euros). La pharmacie occupe la deuxième place avec une progression de + 10,7 % pour un chiffre d’affaires de 93,2 millions d’euros. Les drugstores, bien que plus nombreux, ne réalisent que 4,1 % de progression pour 439 millions d’euros.

Au moment où les supermarchés semblent s’imposer, la nouvelle politique du médicament, révélée le 20 mai dernier, laisse apparaître un élargissement des points de vente des spécialités non prescrites aux stations-service et aux commerces de proximité. Pour autant, face à cette extension, le ministre de la Santé, Hans Hoogervorst, annonce le rétablissement, dix ans après sa suppression, d’une liste de spécialités réservées à l’officine (« pharmacy-only category »).

Une démarche dont l’objet est non seulement de prévenir les risques d’interaction ou les effets secondaires comme ceux affectant la vigilance, mais aussi d’accueillir certains médicaments délistés permettant ainsi aux anticholestérolémiants, aux traitements de l’hypertension artérielle et à ceux de l’asthme de faire leur entrée dans le domaine de la médication familiale.

Si le nombre exact des spécialités concernées par cette catégorie n’est pas encore connu, Bernard Mauritz, président de Neprofarm (association des laboratoires OTC aux Pays-Bas), affirme que les médicaments déjà en vente dans la « general-sale category » ne retourneront pas dans le giron de l’officine.

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*Chiffres Neprofarm et IMS Health