Projet de l’AFIPA : Augmenter les ventes d’automédication par convention

En recommandant le déremboursement de 221 médicaments pour cause de service médical rendu (SMR) insuffisant, la Haute Autorité de santé jette l’anathème sur le médicament de vente libre non remboursable, estime l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable. L’AFIPA craint en effet que son efficacité et son utilité soient assimilées à son niveau de remboursement.

L’AFIPA repart donc en campagne afin de faire reconnaître officiellement le terme de « SMR d’automédication » et faire émerger « une véritable politique d’automédication en France ». Dans un « plan d’automédication », elle forme le voeu que soient inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2006, bientôt en débat au Parlement. Certaines propositions sont anciennes (communication et publicité, protection industrielle pour les switchs…), d’autres sont nouvelles. Ainsi, l’AFIPA veut inciter les pharmaciens à augmenter la part des médicaments d’automédication dans leurs ventes par un mécanisme conventionnel. Son « plan » propose également d’améliorer la pharmacovigilance en permettant aux officinaux d’accéder au dossier médical personnalisé.

Les médecins seraient également impliqués. Une première mesure conventionnelle viserait à lutter contre le report de prescription vers des alternatives remboursées en cas de déremboursement. La seconde conditionnerait l’existence et la croissance d’un contingent de consultations d’éducation thérapeutique remboursées à la croissance de la part des médicaments non remboursables dans le total des prescriptions.