Tabagisme : Sevrage recommandé avant et après toute opération chirurgicale

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Publié le 29 octobre 2005
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S’il n’y a qu’un conseil à donner aux fumeurs devant subir une intervention chirurgicale, c’est sûrement celui-là : on ne fume pas en période périopératoire. En effet, tabac et chirurgie ne font pas bon ménage. Mais alors pas du tout. Pour les deux millions de patients fumeurs opérés chaque année en France, le tabagisme est responsable d’un doublement du risque d’être transféré en réanimation, d’un doublement ou d’un triplement du risque infectieux et d’un triplement du risque d’accident coronaire. Ce sont les conclusions de la première conférence sur le tabagisme péri-opératoire organisée conjointement par des anesthésistes, des chirurgiens et des tabacologues.

Cicatrisation compliquée après chirurgie du genou, complications infectieuses de la cicatrice, risque d’éventration après laparotomie, retard de consolidation osseuse, fistules, on en passe et des meilleures. Ce triste inventaire est pourtant évitable. Il suffit d’arrêter de fumer 6 à 8 semaines avant l’intervention et trois semaines à trois mois après pour que l’excès de risque soit exactement ramené à celui d’un non-fumeur type. Une bonne résolution qui permet de gagner deux à trois jours sur le temps de séjour en chirurgie, avec un risque de passage en réanimation lui aussi diminué. Le jeu en vaut la chandelle, non ?

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