Urgo : 37 millions d’euros pour conquérir l’Europe

Les laboratoires Urgo veulent devenir un acteur européen de premier plan sur le marché du soin et des traitements des plaies. « C’est déjà bien parti », se félicite le président Hervé Le Lous. L’entreprise française, leader sur le marché national, est d’ores et déjà deuxième en Allemagne et cinquième en Angleterre, et une filiale en Espagne a ouvert ses portes en 2004. Pour atteindre son objectif, Urgo vient de se doter d’un outil industriel « du pansement moderne et performant » à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or), pour un investissement de 37 millions d’euros. Dès la première année, 80 millions d’unités y seront produites. Comme pour la production, la logistique est également optimisée : la nouvelle organisation va permettre une distribution en direct dans les 48 à 72 heures à plus de 20 000 pharmacies.

Le laboratoire familial, qui a déjà doublé ses effectifs et son chiffre d’affaires en 6 ans, fait le choix de la technologie et de l’innovation et mise sur des lancements de produits de plus en plus rapides, notamment sur le marché OTC où Urgo est fortement présent (Humex, Humer, Intralgis…).

Partisan de la « prescription officinale », Hervé Le Lous milite pour « une prise en charge directe par le citoyen responsable du petit risque » qui permettrait ainsi à la « collectivité de dégager des économies pour les pathologies plus lourdes ».