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« Le management, je n’étais pas faite pour ça. »
Difficile de faire plus tôt pour une première installation. En juin 2004, Stéphanie Dutitre avait 26 ans quand elle rachetait la Pharmacie du Tech, à Amélie-les-Bains, dans les Pyrénées-Orientales. Et à peine deux années d’expérience derrière elle, comme adjointe dans une autre officine roussillonnaise, à Argelès-sur-Mer, d’où elle est originaire. « J’ai fait mes études en ayant en tête de m’installer au plus vite pour être ma propre patronne », indique-t-elle. Pour saisir « cette bonne opportunité d’officine de quartier résidentiel », Stéphanie a emprunté au Crédit lyonnais 80 % du capital nécessaire, obtenant un prêt sur douze ans à 3,5 %. « Depuis, ça se passe bien, et même très bien pour une première année », se félicite-t-elle.
« Je mange avec les représentants. »
En rachetant cette pharmacie de 200 m2 (dont 130 m2 de surface de vente), Stéphanie a aussi repris sa petite équipe. « Gérer le personnel est peut-être la seule difficulté que j’ai rencontrée, car ce n’est pas évident, avoue Stéphanie. Pour le reste, j’ai fait un DU de comptabilité à la fac et le patron que j’ai eu pendant deux ans me laissait passer les commandes, j’étais donc assez bien armée. Mais le management d’une équipe, je n’étais pas vraiment faite pour ça et je me reproche un peu de ne pas être assez directive. » Son regard sur l’équipe officinale n’a pas changé en devenant titulaire (« même si je ne suis plus vraiment dans l’équipe »). Côté approche de la clientèle, pas de changement fondamental non plus du fait de son nouveau statut : « J’aime bien le contact avec les clients, j’avais déjà un bon rapport avec la clientèle en étant adjointe et cela continue. »
Avec les prestataires, en revanche, la donne a changé : « Forcément, maintenant je mange au restaurant avec les représentants ! Plus sérieusement, je discute et négocie beaucoup plus avec les labos, je vérifie que les remises annoncées sont bien effectives. En général, là aussi, tout se passe très bien. » En matière de temps de travail, le régime de titulaire n’a rien à voir avec celui d’adjoint, constate Stéphanie : « Je m’y attendais : je fais beaucoup plus d’heures qu’avant. Je suis passée à une cinquantaine d’heures par semaine, sans compter les gardes, une semaine sur cinq. » Des gardes que la jeune titulaire met à profit pour changer la vitrine.
Quelques conseils à donner à d’autres candidats à l’installation ? « Il faut étudier les bilans de très, très près avant de reprendre une officine, recommande Stéphanie avec force. Et bien savoir aussi si l’on veut et si l’on est prêt à travailler beaucoup plus. Si c’est le cas, il ne faut vraiment pas hésiter !»
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