Vers un dispositif « plus raisonnable » et « astucieusement simple »
Mis en veille depuis plus de deux ans, le dossier de la prescription électronique est réactivé. Les responsables syndicaux des pharmaciens et médecins et l’UNCAM se sont rencontrés fin janvier pour réfléchir aux modalités d’un dispositif dont la phase expérimentale pourrait être déployée avant la fin de l’année. L’UNCAM abandonne le projet initial signé en 2011 dans la convention médicale qui prévoyait une dématérialisation totale grâce à la télétransmission des ordonnances vers un serveur informatique de la CNAM. Cet objectif « zéro papier » est revu au profit d’un dispositif moins ambitieux, « mais plus raisonnable » souligne Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Philippe Gaertner, président de la FSPF, le considère « astucieusement simple ».
Un code-barre sur l’ordonnance sécurisée
Le nouveau modèle reposerait sur l’impression d’un code-barre en deux dimensions (code QR ou code matriciel Datamatrix) sur l’ordonnance, comprenant l’information sur les médicaments et les quantités délivrées. Le logiciel métier du pharmacien décrypterait ensuite ce carré pixelisé noir et les données de prescription seraient télétransmises à la CNAM en même temps que la feuille de soins électroniques. La récupération, le tri, le traitement et l’archivage des ordonnances seraient ainsi facilités.
De son côté, l’Ordre des pharmaciens attend d’être consulté par la CNAM. « Nous travaillons avec l’Ordre des médecins sur un projet plus abouti. La vraie prescription électronique sans papier est incontournable et deviendra largement majoritaire en Europe », estime Patrick Fortuit, vice-président de l’Ordre des pharmaciens, qui rappelle que le « programme Territoires de soins numériques est censé favoriser l’émergence de projets numériques innovants ».
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