Restrictions d’usage

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Publié le 12 avril 2014
Par Anne Drouadaine
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De nouvelles données précliniques ont mis en évidence un risque potentiel de génotoxicité du thiocolchicoside (Coltramyl, Miorel). L’un de ses métabolites induit une aneuploïdie, qui est un facteur de risque tératogène, embryotoxique, d’avortement spontané, d’altération de la fertilité masculine ou de cancer. C’est pourquoi l’ANSM a émis de nouvelles restrictions d’usage. Ce principe actif à action myorelaxante est désormais seulement indiqué en traitement d’appoint des contractures musculaires douloureuses chez l’adulte et l’adolescent de plus de 16 ans souffrant de pathologies rachidiennes aiguës. Il n’est plus indiqué au long cours en cas de pathologie chronique. La durée de traitement est dorénavant limitée à 7 jours par voie orale et 5 jours par voie intramusculaire. La dose maximale est abaissée à 8 mg toutes les 12 heures per os, soit 16 mg/jour, et à 4 mg toutes les 12 heures par voie IM, soit 8 mg/jour. Le thiocolchicoside reste contre-indiqué pendant la grossesse, l’allaitement et l’est désormais aussi chez la femme en âge de procréer sans contraception efficace. Le pharmacien devra veiller au respect de ces contre-indications et signaler tout effet indésirable.

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