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Titulaire : Trouvez du temps pour vous former
Entre le casse-tête de la gestion et l’exercice au comptoir, il est souvent difficile pour le titulaire de trouver du temps pour s’offrir une formation. A moins de s’en donner les moyens. Méthode.
1Faites le point
Condition sine qua non pour savoir quels sont les axes de formation à privilégier, un bilan de compétence s’impose avant de faire son choix. Seul ou avec l’aide d’un audit externe, les questions restent les mêmes. Sur le plan individuel, interrogez-vous pour savoir quelles sont vos compétences managériales (celles à développer ou à réactualiser), de gestionnaire et « officino-pharmaceutiques ».
Le degré de compétence recherché dans chacun des domaines n’est pas forcément identique selon le fonctionnement de l’officine (importance de la délégation de tâches, taille de l’équipe, etc.).
Par rapport au projet d’entreprise, interrogez-vous sur les objectifs de développement et les secteurs à travailler. Votre offre est-elle en adéquation avec votre clientèle ? Quelles sont les compétences de vos collaborateurs ?…
Le conseil de Brigitte Defoulny, directrice d’Héliotrope : « La première formation pour les titulaires est indéniablement celle concernant le projet d’entreprise. C’est lui qui permettra de se poser les bonnes questions, de savoir où l’on veut aller et d’évaluer les compétences et les capacités globales comme celles des différents acteurs de l’équipe officinale. »
2 Etablissez les priorités et planifiez
Se pose l’épineux problème du temps. Un investissement souvent difficile, notamment pour les petites officines. Pour ne pas faire l’impasse, il est donc nécessaire de planifier la ou les formations dès le début de l’année pour prévoir votre remplacement. Avec l’habitude, il peut être intéressant d’envisager le plan de formation à plus long terme, sur les deux à trois ans à venir, en fonction des choix de développement de l’officine, quitte à le revalider ou à le modifier annuellement en fonction de la situation du moment.
Le conseil de Jean-Michel Reffalo, responsable de Pharma Guideur : « La formation est un investissement économique mais aussi et surtout en termes de temps. Elle nécessite d’être anticipée avec une planification sur l’année pour assurer la vacance du titulaire dans les meilleures conditions possibles, sans préjudice pour la bonne marche de l’officine. »
3 Choisissez votre lieu de formation
Se former chez soi est un confort inestimable. En apparence. Car cela s’avère souvent peu payant en termes de productivité. Difficile en effet de fermer la porte du bureau sans se préoccuper de ce qui se passe de l’autre côté. Reste la possibilité offerte par Internet et les CD-ROM qui permettent de se former à des heures de meilleure disponibilité. Cependant, la formation externe permet de confronter avec profit votre expérience à celle de vos confrères. L’idéal est de suivre un ou des stages à l’extérieur et de se composer une base de travail consultable « chez soi » pour réactualiser ses connaissances au cours de l’année…
4 Choisissez votre formateur
Une fois les thèmes de formation posés par ordre de priorité, une fois bloquées les journées que vous pouvez y consacrer, reste à trouver l’organisme qui répondra à vos attentes en termes de qualité. Pensez à vous enquérir en amont du contenu du stage, des objectifs pédagogiques de la formation et des qualités du ou des intervenants.
En ce qui concerne le temps que l’on peut s’accorder pour suivre une formation, il est difficile de faire plus court qu’une journée pour aborder l’ensemble d’une thématique. Il convient néanmoins de faire attention aux formations dont les objectifs sont démesurés par rapport au temps imparti !
Le conseil de Christine Caminade, responsable de Christine Caminade Conseil et secrétaire de l’UNOFormation* : « Méfiez-vous des intervenants qui n’ont pas forcément une bonne connaissance du métier d’officinal et, surtout, du comptoir, et choisissez des organismes ayant pignon sur rue. L’idéal est de travailler avec différents organismes, la diversité en termes de formation est toujours enrichissante. Enfin, avant le départ, pensez à prévenir vos clients par une affichette posée par exemple sur le comptoir, du type : « Pour mieux vous servir, Monsieur X sera en formation du 10 janvier au 16 janvier », ou « Afin de vous assurer un service de qualité, nous sommes en formation le 9 septembre pour augmenter nos compétences. Merci de votre compréhension. » »
5 Ayez un bon retour sur investissement
Toute formation ne vaut que par ce qu’elle vous apportera dans votre exercice au quotidien. Elle ne s’arrête donc pas à la fin du stage mais nécessite de votre part l’effort d’une mise en pratique dès le retour à l’officine. N’hésitez pas à garder une trace écrite des réflexions nées de cette formation et à les relire quelques semaines ou mois plus tard. S’il s’agit d’une formation concernant le coeur de métier, les techniques de vente, le management, etc., cherchez la meilleure façon de faire passer vos acquis à l’ensemble de l’équipe officinale.
Le conseil de Gérard Vaël, responsable de CCI Consultants et président de l’UNOFormation* : « Le retour sur investissement d’une formation est primordial. Qu’il s’agisse d’une formation managériale ou relative au coeur de métier, le titulaire doit réfléchir à sa mise en pratique (organisation, diffusion de l’information au sein de l’équipe, etc.) et mettre en place des outils lui permettant d’évaluer si les objectifs qu’il souhaitait atteindre et pour lesquels il avait choisi la formation ont été atteints. »
* UNOFormation professions de santé : association nationale regroupant 14 organismes de formation qui interviennent dans le cadre de la formation professionnelle continue pour la pharmacie d’officine.
Les expériences des confrères
– Daniel Kennel, titulaire à Revigny-sur-Ornain (Meuse) : « Le titulaire a un rôle de catalyseur : il ne peut demander à son personnel de se former s’il ne s’investit pas lui-même dans la formation. En devenant titulaire, j’ai souhaité faire une formation de management. Un titulaire doit faire des choix, animer et motiver son équipe, il y a des compétences à acquérir en la matière, notamment pour relever le défi de la qualité à l’officine. Pour être crédibles, nous devons nous tenir au courant et être réactifs. De plus, la formation permet au titulaire d’échanger avec d’autres pharmaciens. Evidemment, elle suppose certaines contraintes, comme réorganiser l’équipe pendant son absence, sans doute le plus compliqué à gérer. J’essaie toutefois de faire en moyenne une journée de formation tous les deux mois, soit six jours par an. »
– Jean-Baptiste Leroy, titulaire à Lyon (Rhône) : « La formation continue du titulaire est bien évidemment indispensable, le tout est de trouver la canal le mieux adapté. En ce qui me concerne, j’ai suivi des DU, des formations via les grossistes, d’autres organisées par la chambre de commerce et enfin celles proposées par mon groupement, avec toujours la même difficulté à jongler avec les emplois du temps, d’autant que notre officine est ouverte 24 heures sur 24. Lors d’une récente formation sur la sortie de la réserve hospitalière, un ouvrage sur les médicaments à délivrance particulière sous forme électronique nous a été conseillé. Je m’y suis abonné et je trouve que c’est un bon moyen de continuer cette formation en la réactualisant en temps réel. Je me connecte au moment où je suis disponible, c’est un gain de temps et un confort. Je pense venir aux formations Internet, notamment en ce qui concerne l’aromathérapie et la cardiologie. »
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