Non-remboursable : L’UFC-Que choisir pousse les clients à faire jouer la concurrence
Après le journal de France 2 relayant Que choisir, les clients me disaient : « On vient parce qu’on vous aime bien mais on sait que vous nous volez. » Pourtant ce sont les labos qu’il faut blâmer pour les explosions de prix du non-remboursable ! » Cette réflexion d’une pharmacienne du Puy-de-Dôme en dit long sur le malaise provoqué par l’enquête de l’UFC-Que choisir comparant des prix sur 1 200 officines (avec des écarts allant de 36 à 170 %, du simple au double pour des Nicopatch…).
Pourtant, il n’y a aucune discussion sur ce point : les prix du non-remboursable sont libres, fermez le ban ! En revanche, Que choisir relève que le consommateur doit ici pouvoir faire jouer la concurrence. Et là, le bât blesse. L’association de consommateurs constate que la réglementation sur l’affichage des prix n’est pas respectée à 85 %. Que choisir s’est engouffré dans cette brèche. Du coup, il pousse les gens à demander les prix et à comparer avant d’acheter. Surtout dans un contexte de déremboursements.
Ça fait mal. D’autant plus que c’était prévisible. Il y a un an, donnant les résultats d’une enquête de l’UFC dans les Yvelines sur l’affichage des prix, Le Moniteur mettait en garde sur l’éventualité d’un tel exercice au niveau national…
En outre, Que choisir s’intéresse à la marge sur le remboursable, y compris les marges arrière… Et joue au ministre de la Santé en se demandant pourquoi on ne bascule pas, comme dans d’autres pays, à un paiement à la prestation, sous forme d’honoraires, supposé moins inflationniste qu’une marge commerciale. Un dossier qui sera lu. Autant s’y préparer.
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