GROSSESSE : L’Académie de médecine prône la tolérance zéro pour l’automédication

Tolérance zéro pour l’alcool, le tabac, le cannabis et l’automédication pendant la grossesse. Ou presque. Passe encore pour le paracétamol en utilisation ponctuelle. Mais quand même. L’Académie nationale de médecine juge préférable d’aller voir son médecin.

Cette prise de position tranchée n’est pas la seule du rapport sur « La prévention des risques pour l’enfant au cours de la grossesse. Nécessité d’une information précoce sur ces risques ». Ainsi, l’Académie se positionne en faveur de la gratuité des substituts nicotiniques durant les neuf mois. Elle recommande également que le premier examen de grossesse soit effectué au cours du premier mois, c’est-à-dire avant six semaines d’aménorrhée et non pas avant le troisième mois comme actuellement. Le concept va encore beaucoup plus loin. Considérant que de nombreuses femmes en âge de procréer échappent à tout examen médical avant la grossesse, l’Académie incite à la mise en place d’une consultation préconceptionnelle générale en cas de grossesse programmée ou d’arrêt de la contraception. Cette consultation pourrait avoir lieu au cabinet d’un généraliste ou d’un gynécologue. Une consultation préconceptionnelle pluridisciplinaire est également envisagée en cas d’antécédent de pathologie chronique comme un diabète ou une hypertension.