Des chiffres et des affres

Réservé aux abonnés
Publié le 16 septembre 2006
Mettre en favori

Comparant mensuellement, en temps réel, les marges dégagées par les pharmacies par secteur d’activité, le groupement Cofisanté est aux avant-postes pour constater les dégâts. Explications par Olivier Delétoille, du cabinet ArythmA.

Bruno Métairie, président du groupement Cofisanté, souligne « un ralentissement de la progression d’activité et le décrochage des marges de mars à juin 2006 en comparaison avec les mêmes mois de 2005 ». Il indique néanmoins que « ces résultats se situent au-dessus de la moyenne de la profession, les entreprises observées ayant un niveau d’activité et de rentabilité supérieur aux normes nationales ».

Commentaire d’Olivier Delétoille, du cabinet ArythmA :

« Le chiffre d’affaires global marque le pas. L’augmentation du « 5,5 % », en compensation des déremboursements, ne suffit pas à maintenir une activité globale à un niveau soutenu.

L’augmentation du volume traité n’est pas suffisante pour compenser la baisse des taux de marge sur le « 2,1 % » (génériques inclus). Avec cette tendance, et compte tenu de la baisse du taux de marge, la marge globale en valeur retrouverait un niveau inférieur à 2004. Sur les cinq dernières années, les marges avaient augmenté en moyenne de 4,86 % en valeur par an, en raison de l’augmentation des volumes et de l’introduction des génériques, alors que les taux baissaient de 0,28 % en moyenne par an. Les optimistes y ont vu une progression, les pessimistes une régression.

Il importe désormais de déterminer quelle sera l’évolution de la marge en valeur bien plus que l’évolution du taux. Il est encore un peu tôt pour tirer les conclusions de quatre mois d’activité (mars à juin), alors que l’on ne connaît pas encore exactement l’incidence de l’encadrement des remises notamment. Néanmoins, sur la base de ces premiers éléments statistiques, nul doute que la marge baisse en valeur en moyenne (au moins de 3 % sur la période observée) et que le taux subit un décrochage plus significatif qu’à l’accoutumée, compris entre 1 % et 2 % selon les officines. »

Publicité

A noter :

Pour les lecteurs souhaitant se référer aux rendez-vous économiques concernant le chiffre d’affaires du printemps, celui du mois avril est paru le 3 juin et celui de mai, le 30 juin. Mais attention, le titre de ce dernier mentionnait, par erreur,, « Votre CA d’avril 2006 » ! Or il s’agit bien de celui de mai. Précisons encore que les disparités sont énormes au sein d’un même département, allant de baisses à 2 chiffres à des croissances à 2 chiffres !