Truvada

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Publié le 21 octobre 2006
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Infection par le VIH – Prescription initiale hospitalière annuelle

– Indiqué en association avec d’autres antirétroviraux pour le traitement des adultes infectés par le VIH-1.

– Il s’administre à raison de un comprimé par jour.

– La posologie est adaptée en cas d’insuffisance rénale modérée en espaçant les administrations. Lorsque la clairance de la créatinine est comprise entre 30 et 49 ml/min, Truvada doit être pris toutes les 48 heures au lieu de toutes les 24 heures.

Modalités d’administration

– Avaler le comprimé avec un verre d’eau.

– Truvada s’administre au cours d’un repas (même léger) afin d’augmenter l’absorption du ténofovir.

– En cas de difficulté pour avaler, déliter le comprimé dans 100 ml d’eau, de jus d’orange ou de raisin. Il faut boire ensuite immédiatement le médicament.

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Effets indésirables

– Truvada provoque très fréquemment des vertiges (attention au volant !) et des céphalées.

– Les troubles gastro-intestinaux (diarrhées, nausées, flatulences, dyspepsies, douleurs abdominales…) sont également fréquents.

– Neutropénie, hypertriglycéridémie, hyperglycémie, élévation des lipases sériques, de l’amylase, des transaminases, hyperbilirubinémie, augmentation de la créatine-kinase sont des effets indésirables fréquents.

– Des effets indésirables d’ordre rénal liés au ténofovir disoproxil sont possibles. Une surveillance régulière de la fonction rénale (créatininémie, phosphatémie) est préconisée avant d’initier Truvada, puis tous les mois pendant la première année de traitement puis tous les 3 mois.

– Les analogues nucléosidiques peuvent provoquer une acidose lactique. Truvada doit être stoppé si le patient présente une hyperlactatémie symptomatique (troubles digestifs, malaise, perte d’appétit, perte de poids, symptômes respiratoires), une hépatomégalie ou une élévation rapide des transaminases.

Grossesse et allaitement

– Truvada ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte (sauf si aucune alternative thérapeutique).

– Les femmes en âge de procréer doivent suivre une contraception efficace lors d’un tel traitement.

– L’allaitement est déconseillé chez les femmes infectées par le VIH pour éviter le risque de transmission du virus.

Interactions médicamenteuses

– Truvada ne doit pas être associé aux analogues de la cytidine (lamivudine, zalcitabine) à cause de la présence d’emtricitabine (aucune donnée clinique).

– L’association du ténofovir disoproxil et de la didanosine n’est pas conseillée (risque d’augmentation des effets indésirables de la didanosine).

– L’administration du ténofovir disoproxil doit être évitée si le patient reçoit ou a reçu récemment un médicament néphrotoxique (aminosides, amphotéricine B, ganciclovir, vancomycine, interleukine 2…). Si cela ne peut être évité, une surveillance rénale hebdomadaire est préconisée.

Contre-indications

– Truvada n’est pas recommandé en cas d’insuffisance rénale sévère ou chez un patient en hémodialyse. En effet, les réductions de doses des deux principes actifs ne peuvent être réalisées avec l’association fixe.

– Les comprimés contiennent du lactose les contre-indiquant chez les sujets souffrant d’intolérance au galactose, de déficit en lactase ou de malabsorption du glucose/galactose.

FICHE TECHNIQUE

Emtricitabine 200 mg et ténofovir disoproxil 245 mg équivalent à 136 mg de ténofovir pour un comprimé pelliculé en forme de bâtonnet bleu.

Flacon de 30 comprimés.

Comment le délivrer ?

– Liste I. Remb. SS à 100 %.

– Prescription initiale hospitalière (PIH) valable un an.

– Le renouvellement de la prescription initiale peut être effectué par tout médecin.

Délivrance

– Le patient doit présenter à chaque fois la PIH et éventuellement l’ordonnance de renouvellement en cours. Vérifier que la PIH date de moins de un an et que le prescripteur est expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH. Le cas échéant, vérifier que l’ordonnance de renouvellement est identique à la PIH.

– Mentionner sur l’ordonnance la quantité délivrée, la date de dispensation, le numéro d’ordonnancier et le cachet de l’officine.