Christine Salort Titulaire

J’étais passionnée par la cosmétologie. J’ai donc fait un DESS en cosmétologie puis travaillé essentiellement dans l’industrie cosmétique (Bioderma puis Knoll Medical au marketing et enfin directrice commerciale et marketing responsable des marques Topicream et Charlieu chez Mayoly-Spindler). Je m’étais déjà dit que je travaillerais en officine ensuite, un exercice peut-être plus compatible avec une vie de famille. Les événements professionnels se sont précipités et j’ai quitté la dernière société pour un poste d’adjoint en officine à Versailles. L’opportunité de reprendre une pharmacie s’est faite jour il y a deux ans en discutant avec une collègue qui s’était déjà installée une première fois. Nous avons visité cinq officines de la région parisienne en passant par des cabinets de transaction et des comptables. Nous voulions une pharmacie qui soit au-delà de la moyenne afin d’avoir une certaine puissance d’achat.

Notre choix a été un coup de coeur, une officine à Montfort-l’Amaury (78), qui correspondait à la qualité de vie recherchée. C’est un village de 3 000 habitants en zone rurale mais la clientèle est variée : de tous âges avec en plus, des touristes – c’est un village classé – et beaucoup de Parisiens le week-end.

Nous avons bien conscience que la baisse de marge va continuer et qu’il faut trouver d’autres postes de développement que le médicament : la parapharmacie en misant sur des marques de niche correspondant à la clientèle de passage ; le MAD-HAD et l’orthopédie grâce à un bâtiment de 250 m2 attenant dans lequel nous pourrons entreposer. Une étude de notre clientèle nous permettra d’affiner les besoins. L’officine valait 2 millions d’euros. Malgré notre apport financier, nous avons emprunté sur 15 ans.

Avec notre expert-comptable, nous avons prévu que nous toucherions 1 800 euros net par mois pendant les 4 à 5 premières années. Effectivement, nous capitalisons sur l’avenir mais la qualité de vie a aussi été un facteur de choix important.