ce que vous en pensez

THIERRY DELEAU, Pecquencourt (Nord)

Notre environnement professionnel bouge énormément. De plus en plus de pharmaciens prennent conscience que s’ils ne se forment pas, ils ne seront plus reconnus comme des interlocuteurs performants. J’ai déposé récemment une demande pour devenir maître de stage, et la condition pour être agréé est de suivre des formations continues dans l’année en cours. Cela fait vraiment désordre si notre profession n’est pas capable de s’aligner avec les autres professions de santé confrontées également à la mise en place de la formation continue obligatoire. Il n’y a plus aujourd’hui aucune raison de rester à la traîne.

éLISABETH CAILLY, Montpellier (Hérault)

La formation continue obligatoire, on en parle depuis un an et demi et on ne voit toujours rien arriver. Il faut la mettre en place pour que plus personne ne puisse se soustraire à l’actualisation des connaissances. Certains confrères en ont vraiment besoin car ils font n’importe quoi. Le dossier est freiné ou bloqué, les syndicats se tirent dans les pattes pour des questions de sièges et de représentativité dans les structures établies. C’est très mauvais pour l’image de la profession et lamentable d’en être arrivé là, alors que se joue actuellement l’avenir du monopole et que nous risquons de le perdre.

JEAN-MARC LEDER (Paris)

Certains se forment régulièrement et font évoluer leurs compétences, alors que d’autres ne s’engagent pas dans cette voie et s’en désintéressent. Ces derniers font partie des 30 % qui considèrent que la mise en place de l’obligation de se former n’est pas une priorité. Les pharmaciens sont aujourd’hui à la croisée des chemins. Deux options sont possibles : celle des apprentis sorciers qui jouent aux marchands de prix et celle des initiateurs qui ont compris que le monopole se mérite et que l’officinal perd sa raison d’être s’il n’assume pas son devoir de se former, d’informer le public et s’il n’assure pas son rôle de dispensateur du médicament et d’acteur de prévention.