Mobilisation autour de l’observance des personnes âgées

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Publié le 4 octobre 2014
Par Stéphanie Bérard
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L’affaire « Furosémide » de juin 2013 a permis à Teva Laboratoires d’initier une réflexion de fond : les difficultés des personnes polymédiquées de plus de 70 ans face à leur traitement. « Teva était légitime pour se mobiliser autour de la problématique de l’observance de la personne âgée après la crise du Furosémide », explique Erick Roche, président du laboratoire. D’où l’idée de lancer, il y a neuf mois, le programme de prévention « Marguerite » autour d’un groupe d’experts constitué de médecins, de pharmaciens ou encore d’associations de patients.

En partant du quotidien de la personne âgée autonome, l’objectif était d’« élaborer des recommandations pour faciliter le respect des traitements et réduire l’iatrogénie médicamenteuse », précise Erick Roche. Une vraie problématique quand on sait que 70 % des plus de 75 ans sont touchées par des maladies chroniques et que les personnes âgées consomment à domicile 4,5 médicaments par jour en moyenne.

Un entretien deux fois par an

Le laboratoire vient d’éditer un livre blanc de vingt recommandations. Parmi elles, l’adoption d’un nouveau format d’ordonnance comprenant des icônes qui indiquent l’action d’un produit, l’arrêt du traitement ou un nouveau médicament via un changement de couleur. D’autres idées sont également apparues, comme harmoniser le nombre de comprimés par boîte de médicaments à 28 ou 30 jours et créer un passeport de l’observance qui centraliserait les informations sur les consultations et les examens à venir. Le livre blanc de Teva adresse également des recommandations directement aux officines, comme la diffusion d’un calendrier annuel de l’observance, la création d’une « alerte observance » pour les malades chroniques, mais aussi la mise en place, deux fois par an, d’un entretien d’observance. Le laboratoire souhaite également lancer, le 4 juin, une « journée nationale de l’observance » qui serait relayée par les pharmacies.

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