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Les commotions cérébrales dans le sport
Si la majorité des lésions cérébrales sont dues à des actes isolés (chutes, accidents de voiture), il existe une probabilité non négligeable d’en subir lors de pratique sportive. Longtemps passé sous silence, ce risque fait aujourd’hui l’objet d’une surveillance accrue.
Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale ?
L’édition 2016 de la conférence internationale de consensus sur les commotions dans le sport a proposé de définir les commotions cérébrales comme un traumatisme cérébral induit par des forces biomécaniques. Autrement dit, une commotion correspond à une lésion plus ou moins grave du tissu cérébral à la suite d’un choc. Celui-ci peut être direct (coup sur la tête) ou indirect au niveau du cou ou du corps (une accélération ou une décélération brutale peuvent générer une onde de choc et un rapide mouvement de la tête tel le « coup du lapin »).
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes se manifestent et évoluent différemment d’un individu à l’autre selon plusieurs facteurs. Age, sexe, nombre de commotions subies par le passé, temps écoulé depuis la dernière commotion sont autant de critères qui peuvent influencer le tableau clinique, concernant aussi bien le délai d’apparition des premiers symptômes que le type et l’importance de ceux-ci. Néanmoins, les symptômes le plus souvent décrits sont les maux de tête, les étourdissements, les troubles de concentration, la désorientation, une vision floue, une sensibilité à la lumière ou au bruit, la fatigue et les nausées. La perte de connaissance survient dans moins de 10 % des cas.
Quelles peuvent être les conséquences ?
Dans la grande majorité des cas, les symptômes évoluent favorablement en moins de deux semaines. Cependant, chez certains sportifs qui ont subi plusieurs commotions cérébrales, les symptômes persistent au-delà de la période de récupération et se chronicisent. On parle alors d’un effet cumulatif des commotions cérébrales et de syndrome post-commotionnel. Les symptômes décrits sont à la fois cognitifs (troubles de la mémoire et/ou d’attention, troubles de l’organisation), physiques (fatigue, étourdissements, maux de tête, etc.) et psychologiques (irritabilité, sautes d’humeur, dépression, anxiété, troubles du sommeil). Des études mettent également en exergue l’implication des commotions cérébrales dans le développement à long terme de certaines maladies neurodégénératives (encéphalopathie traumatique chronique).
Quelle est la conduite à tenir ?
Qu’il s’agisse d’un entraînement ou d’un match officiel, tout sportif victime d’une commotion cérébrale ou suspecté d’en être atteint doit immédiatement être sorti du terrain pour passer un examen médical. Après diagnostic, le traitement de base est le repos complet, incluant un arrêt total des activités physiques et cognitives (lecture, télévision, etc.) pendant 24 à 48 heures, suivi d’un repos relatif avec autorisation de pratiquer des activités qui ne provoquent pas ni n’aggravent les symptômes.
Protocole commotion au rugby
Coupe du monde de rugby oblige, tous les regards sont fixés sur les joueurs et les impacts qu’ils subissent lors des plaquages et autres percussions. Même si les scientifiques sont unanimes pour reconnaître que le rugby n’est pas le sport le plus à risque de commotions (le football américain et le hockey sur glace sont en tête du classement), la Fédération internationale de rugby a édité un guide sur la commotion cérébrale*. Ne pas minimiser les effets et les conséquences des commotions, savoir les prendre en charge et les prévenir chez les sportifs professionnels comme chez les amateurs, notamment chez les jeunes licenciés, tel est le but du document conçu par World Rugby qui met en lumière un problème longtemps sous-estimé.
* urlz.fr/nOr0.
- Sources : Institut des commotions cérébrales ; Institut national de la santé et de la recherche médicale ; World Rugby ; lamédecinedusport.com ; commission médicale du Comité national olympique et sportif français.
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