Marché de la transaction dans le Grand-Est : des chiffres tirés vers le haut

Le cabinet Yzico, implanté dans la région Grand-Est, a analysé les prix de vente constatés sur des cessions d’officine menées en 2022 dans les départements de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et de Moselle. Il y en a d’ailleurs eu autant qu’en 2021.

Le chiffre d’affaires hors taxe (CA HT) des officines concernées oscille entre 550 000 et 1 600 000 €, avec une moyenne à 1 200 000 €. La taille des officines vendues en 2022 ayant été plus importante, le prix de cession moyen est de facto plus important que l’année précédente. En effet, en 2021, plusieurs cessions de pharmacies de moins de 500 000 € avait été constatées.

Le prix de cession est calculé en multiple de l’excédent brut d’exploitation (EBE) retraité. Ce chiffre est en progression par rapport à 2021, passant de 6,99 à 7,45. Il existe toujours des disparités « classiques » qui tiennent à la taille de l’officine, à sa situation géographique et à son environnement médical.

En pourcentage du CA HT, les prix de cession représentent entre 56 et 83 %. La moyenne se situe à 74 %. Plus le CA HT de l’officine est élevé, plus le pourcentage augmente. Ce taux peut toutefois être sensiblement le même sur des CA différents, du fait de l’exclusion de la base de valorisation du CA lié au Covid-19, aux médicaments chers et aux contrats de maisons de retraite. Une attention toute particulière doit donc être portée au chiffre retenu pour une valorisation à partir du CA.

Rappelons enfin que les chiffres de la région sont légèrement tirés vers le haut par les pharmacies mosellanes, qui jouissent d’un numerus clausus plus élevé.

Quant au montant de l’apport personnel moyen du pharmacien, il est passé en un an de 11 % à 13 %. C’est un point à surveiller pour 2023, du fait notamment de la hausse des taux d’intérêt. En effet, si les prix des fonds ne baissent pas, le surenchérissement du coût relatif à cette augmentation importante des taux ne pourra être compensé que par un accroissement de l’apport personnel, l’allongement de la durée du prêt devant être exclue.