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L’« amendement Leclerc » pour l’ouverture du monopole écarté
Le projet de loi de Marisol Touraine a été voté au Sénat, la semaine dernière, dans une version complètement détricotée par rapport à celle de l’Assemblée nationale. Peu probable donc que la Commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs), dont la date de réunion est fixée au 27 octobre 2015, parvienne à un texte de consensus.
Le projet de loi va donc, dès le mois de novembre, reprendre son chemin à l’Assemblée nationale. Les sénateurs avaient notamment fait sauter l’obligation de tiers payant pour les médecins généralistes et rétabli la possibilité pour les cliniques d’exercer des missions de service public. Ils ont également eu à examiner des dispositions concernant les pharmaciens, en particulier un amendement de dernière minute visant à permettre aux grandes surfaces de vendre des médicaments. C’est le sénateur UDI Olivier Cadic qui en a été l’auteur.
« Dès qu’il l’a déposé, je lui ai immédiatement suggéré de le retirer s’il ne voulait pas vivre un grand moment de solitude ! », raconte son collègue du même groupe, le sénateur Pierre Médevielle, ancien pharmacien d’officine. Les deux autres pharmaciens de la Haute Assemblée sont immédiatement montés au créneau avec lui contre cet « amendement Leclerc », suivis par leurs collègues médecins.
La ministre de la Santé et la commission des Affaires sociales se sont également opposées à l’amendement. Résultat : il a été rejeté à l’unanimité. « De Les Républicains au Parti communiste, tout le monde était contre. C’était historique !, se réjouit encore Pierre Médevielle. Pour ma part, j’ai rappelé le rôle néfaste de la grande distribution et souligné l’importance du maillage officinal pour l’accès aux soins dans les territoires. » Ce dernier coup de boutoir raté contre le monopole officinal peut, en tous cas, rassurer les pharmaciens.
« Les esprits pas mûrs sur la vaccination »
En revanche, les sénateurs ont confirmé l’impossibilité pour les pharmaciens de vacciner. « Je pense que cette démarche est innovante et qu’il faut l’explorer, leur a dit Marisol Touraine. Toutefois, aujourd’hui, les esprits ne sont pas mûrs. Je l’ai vu, je l’ai constaté, je l’ai entendu. » A la seconde lecture à l’Assemblée nationale, le ministère devrait aussi rajouter au projet de loi un amendement pour lever l’ambiguïté autour des honoraires de dispensation afin qu’il soit applicable à tous les médicaments remboursables, prescrits ou non.
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