Un concept ultraconnecté

Un monopole menacé, une forte dépendance au générique, une réduction mécanique du nombre de pharmacies… Pour Lucien Bennatan, président du groupe PHR, il est urgent de changer de modèle en faisant du pharmacien « un coach santé et un professionnel plus impliqué dans le parcours de soins ». Pour « attirer de nouveaux clients et susciter l’envie d’acheter », PHR déploie un nouveau concept pour les points de vente de son enseigne, Ma Pharmacie Référence. « Nous avons voulu construire un parcours client opérationnel, qui crée une nouvelle expérience d’achat. » Premier axe : une façade 2.0 comprenant une vitrine tactile destinée à donner des informations sur l’officine et ses services, mais aussi à comptabiliser le nombre de personnes passant ou restant devant la vitrine.

Un objectif de 250 officines connectées d’ici 2018

A l’intérieur de l’officine, PHR a imaginé, là aussi, un espace ultraconnecté. D’abord, une borne d’accueil pour identifier le patient. « Sur son écran, le pharmacien voit alors qui attend et pour quelles raisons », poursuit Lucien Bennatan. PHR prévoit aussi de placer différentes tablettes d’information dans le point de vente pour accéder à un programme de fidélité, prendre rendez-vous, s’informer des promotions, ainsi que des tablettes de jeux et de quiz pour les enfants. Un vaste écran LED présentera les offres et les services de l’officine. « Doté de la technologie RFID, il affiche directement une présentation du produit que le client prend en main. » De la même façon, dans le back-office, PHR prévoit d’installer un écran pour que les équipes officinales puissent s’informer des actualités du groupement.

Pour cette pharmacie 2.0, il devrait en coûter au pharmacien de 700 à 990 euros par mètre linéaire pour la façade, auquel il faut rajouter 600 euros par mètre carré pour le mobilier et de 172 à 236 euros par mois pour les équipements technologiques.

Ce nouveau concept est en voie de déploiement. D’ici la fin de l’année, six officines à l’enseigne vont l’adopter à Hermanville-sur-Mer (Calvados), Cambrai (Pas-de-Calais) ou encore Crépy-en-Valois (Oise). « Au premier semestre 2016, 37 devraient suivre. L’objectif, d’ici trois ans, est d’en avoir 250 », annonce Lucien Bennatan.

Toutes ces officines devront adopter la nouvelle signalétique de l’enseigne.