Difficultés de recrutement à l’officine : la FSPF sonde la profession

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Difficultés de recrutement à l’officine : la FSPF sonde la profession

Publié le 14 novembre 2023
Par Véronique Hunsinger
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A l’issue de la crise du Covid-19, les officines avaient dû faire face à des difficultés relativement importantes de recrutement de préparateurs et d’adjoints. Ces tensions sont-elles un peu moins fortes aujourd’hui ? C’est le sentiment de Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), mais il voudrait pouvoir l’objectiver avant la reprise des négociations conventionnelles avec l’Assurance-maladie. D’où l’appel de la Fédération à répondre, avant samedi 18 novembre, à une enquête-minute en ligne composée de six questions afin de mieux saisir l’évolution du marché de l’emploi en 2023. « Après le Covid-19, nous avions dit qu’il manquait 15 000 salariés dans les officines, rappelle Philippe Besset. C’était alors lié notamment à la suractivité provoquée par la pandémie et à un phénomène d’épuisement chez certains salariés, adjoints comme préparateurs, dont une partie a ensuite changé de voie ». Le dernier état des lieux de la FSPF, en mai 2022, avait, en effet, fait ressortir que 83 % des officines connaissaient des difficultés de recrutements, en particulier en Normandie, Bretagne, Rhône-Alpes-Auvergne, Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et dans l’Ouest. Parmi les causes possibles, les 1067 répondants avaient alors aussi pointé des difficultés de conciliation de l’exercice officinal avec la vie personnelle, des salaires peu attractifs et des progressions de carrière limitées. Depuis, dans le cadre des négociations de la convention collective de la pharmacie d’officine, pour répondre à l’accélération de l’inflation, « les salaires ont été revalorisés à trois reprises en trois ans, dont la dernière est passée au Journal officiel en septembre, soit autour de 9 % sur la période », souligne Philippe Besset. Par conséquent, cette hausse de la masse salariale devra être intégrée dans les discussions à venir avec l’Assurance-maladie. « Les négociations conventionnelles sont faites pour l’officine, pas seulement pour le titulaire » insiste le président de la Fédération.

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