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Huiles essentielles à aldéhydes aromatiques
Les aldéhydes aromatiques, dont le cinnamaldéhyde, le cuminaldéhyde et le benzaldéhyde, possèdent des propriétés et une toxicité similaires aux phénols, autre famille à noyau benzénique. Avec le risque allergique en plus.
PROPRIÉTÉS
Anti-infectieuses puissantes, à large spectre. Le cinnamaldéhyde, aldéhyde aromatique le plus étudié, est l’une des molécules les plus actives sur les bactéries, les virus, les mycètes (dont Aspergilus et Candida albicans) et les parasites (protozoaires, métazoaires et amibes).
Toniques générales, stimulantes du système nerveux sympathique. Immunostimulantes. Spasmolytiques.
Propriétés spécifiques :
– le cinnamaldéhyde est également connu comme tonique sexuel et aphrodisiaque ; – il présente une activité antiagrégante plaquettaire ;
– le cuminaldéhyde est calmant, sédatif, analgésique et psychotrope ; il est aussi régulateur des menstruations ;
– le benzaldéhyde serait antitumoral.
INDICATIONS
Les HE à aldéhydes aromatiques sont principalement proposées dans le traitement d’infections bactériennes, virales ou parasitaires aiguës et sévères : infections urinaires, turista…
Elles sont généralement proposées en seconde intention, lorsque d’autres HE plus faciles à manipuler se sont révélées inefficaces.
Chez l’adulte uniquement.
POSOLOGIE ET VOIES D’ADMINISTRATION
La voie cutanée, à privilégier, doit être utilisée avec précaution lorsqu’il s’agit d’HE à aldéhydes aromatiques :
– application localisée ;
– utilisation de la plus petite dose efficace ;
– dilution impérative dans une huile végétale, en limitant leur teneur à 10 % maximum.
La voie orale est également possible. Le traitement doit être court (3 à 6 jours), et les doses faibles : 50 à 200 mg/jour pour l’HE de cannelle de Ceylan, soit l’équivalent de 1 à 2 gouttes par prise, 2 à 3 fois par jour maximum, dans une cuillère de miel ou d’huile végétale alimentaire.
Un traitement établi sur une longue période nécessite l’avis d’un spécialiste en aromathérapie.
PRINCIPAUX EFFETS INDÉSIRABLES
Risque allergique, principalement par voie locale : le cinnamaldéhyde est l’une des molécules les plus sensibilisantes en aromathérapie (réaction croisée avec le baume du Pérou).
Dermocausticité : appliquées pures, les HE à aldéhydes aromatiques sont à l’origine d’une sensation de brûlure intense et immédiate sur la peau et les muqueuses.
Le benzaldéhyde n’est pas considéré comme allergène ou irritant pour la peau, mais peut irriter les muqueuses respiratoires.
PRÉCAUTION D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS
La voie cutanée doit être utilisée avec vigilance, en raison du risque allergique et de la dermocausticité existants. Les règles sont les suivantes :
– test cutané indispensable avant toute utilisation (au niveau du pli du coude ou du poignet) ;
– dilution obligatoire, de préférence dans une huile végétale.
Ne pas utiliser en diffusion atmosphérique ou en inhalation, les aldéhydes aromatiques étant aussi irritants pour les muqueuses.
Contre-indiqué chez l’enfant de moins de 7 ans, ainsi que chez la femme enceinte ou allaitante.
HE à cinnamaldéhyde : voie orale à utiliser avec précaution chez les patients sous antidiabétiques (risque d’hypoglycémie) ou anticoagulants.
Sources : P. Franchomme, D. Pénoël, « L’aromathérapie exactement », édition Roger Jollois, 1990 ; M. Faucon, « Traité d’aromathérapie scientifique et médicale », éditions Sang de la terre et Médial, 2012 ; Collectif, sous la coordination de D. Roux, « Conseil en aromathérapie », Pro-Officina, 2008 ; D. Baudoux, « Les cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française », tomes I et V, 2002 et 2006 ; R. Tisserand, R. Young, « Essential oil safety », 2 sd édition, Churchill Livingstone Elsevier, 2014 ; ema.europa.eu
PRINCIPALES HE
Cannelle de Ceylan (écorce) Cinnamomum zeylanicum ou C. verum (Lauraceæ). Cinnamaldéhyde : 55-75 %.
Cannelle de Ceylan (feuille)Cinnamomum zeylanicum ou C. verum (Lauraceæ). Cinnamaldéhyde : < 3 %.
Cannelle de Chine (feuille)Cinnamomum cassia (Lauraceæ). Cinnamaldéhyde : 70-90 %
Cannelle du Vietnam (écorce)Cinnamomum loureirii (Lauraceæ). Cinnamaldéhyde : 70 %.
Cumin (fruit) Cuminum cyminum (Apiaceæ). Cuminaldéhyde : 20 à 32 %.
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