Transactions : marché très contrasté dans l’Est

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Transactions : marché très contrasté dans l’Est

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Publié le 18 octobre 2016
Par Francois Pouzaud
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En parallèle d’une enquête décryptant les cessions d’officines parue dans son édition papier du 15 octobre 2016, Le Moniteur des pharmacies s’est livré à un tour de France pour analyser le marché de la transaction en région. Si les pharmacies alsaciennes sont très recherchées, la situation est moins favorable dans le bassin lorrain.

Les pharmacies d’Alsace sont fortement appréciées mais ce marché reste difficilement accessible pour des pharmaciens qui ne sont pas du cru. « Les transactions se font surtout par le bouche à oreille, le marché est davantage aux mains des experts comptables que des cabinets de transactions », signale Jean-Louis Cagnard du cabinet POD. De Strasbourg jusqu’à Haguenau au Nord et jusqu’à Colmar au Sud, « il y a une véritable surenchère sur les prix qui sévit sur toute la vallée du vignoble. Les pharmacies de bourg qui desservent 5000 habitants se valorisent encore à plus de 90 % du CA HT ». En revanche, plus on descend vers Mulhouse, moins il y a de demandes. L’attrait des acquéreurs s’est déplacé vers les communes de la périphérie mulhousienne où la concentration de la population crée de nouveaux centres villes plus attractifs. 

Dans le bassin lorrain, le désintérêt des acquéreurs est marqué pour les anciennes vallées sidérurgiques et minières. « Les prix se tassent mais peuvent encore varier du simple au double en fonction des spécificités propres à chaque officine », relève Jean-Louis Cagnard. Ainsi, selon la localisation et la taille des officines, les prix peuvent osciller entre 40 % et 80 % du CA HT. Les très petites officines ou celles de taille un plus importante mais avec des prescripteurs d’âge élevé sont actuellement compliquées à vendre.
Nancy, ville de facultés, est plus recherchée que Metz, mais le volume de transactions y est relativement faible, car il y a peu de vendeurs, nombre d’entre eux différant leur départ à la retraite. Mais la Moselle conserve des zones où les pharmacies trouvent facilement des repreneurs : autour de Sarreguemines, de Bitche et sur tout le sillon tracé entre Metz et Thionville, en direction du Luxembourg. Des villes comme Amnéville ont su tirer profit des  déplacements transfrontaliers à caractère professionnel et des flux touristiques en créant un parc hôtelier important, un parc d’attraction, un casino…   

Lisez aussi l’enquête Les cessions d’officines se réveillent, publiée dans Le Moniteur des pharmacies N° 3146 du 15 octobre 2016.

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