Uvestérol D : que faire au comptoir ?

© Si un nourrisson devait rencontrer un problème de santé suite à l’administration d’Uvestérol D, la responsabilité du pharmacien pourra être recherchée - DR

Uvestérol D : que faire au comptoir ?

Publié le 4 janvier 2017
Par Anne-Charlotte Navarro
Mettre en favori

Suite au décès d’un nourrisson, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé ce mercredi 4 janvier qu’elle engageait une procédure de suspension de commercialisation d’Uvestérol D. Cette procédure peut prendre plusieurs jours. Dans cette attente, Marisol Touraine, ministre de la Santé, a recommandé aux patients de ne plus administrer cette spécialité à leurs enfants. Face à une telle prescription, que doivent faire les officinaux ?

Ils peuvent renvoyer le patient vers le médecin ou proposer une autre spécialité à base de vitamine D en concertation avec le prescripteur.

En théorie, les officinaux peuvent toujours délivrer le produit puisque celui-ci dispose encore à ce jour de son autorisation de mise sur le marché. Toutefois, dans ce cas, le pharmacien, professionnel de santé, doit faire preuve d’une grande vigilance. Il doit rappeler scrupuleusement les règles d’administration du produit et pouvoir établir la preuve de son conseil. Si un nourrisson devait rencontrer un problème de santé suite à cette administration, la responsabilité du pharmacien pourra être recherchée.

Tant que la décision définitive de l’ANSM n’a pas été rendue, le produit peut toujours être facturé à l’Assurance maladie.

Publicité

Si le patient se présente à l’officine avec un produit acheté antérieurement, le pharmacien ne peut pas lui reprendre et lui rembourser le produit. En qualité de professionnel de santé, il doit assurer la traçabilité des produits vendus dans l’officine. Les flacons d'Uvestérol D pourront toutefois être restitués à la pharmacie pour être placés dans les cartons Cyclamed.