Huiles essentielles à aldéhydes terpéniques

Réservé aux abonnés
Publié le 19 février 2017
Par Anne-Hélène Collin
Mettre en favori

Comme tous les aldéhydes, ces composés sont irritants pour la peau et les muqueuses. Les aldéhydes terpéniques (citronellal, géranial, néral…), sans cycle aromatique, sont cependant moins agressifs que les aldéhydes à noyau benzénique (cinnamaldéhyde). Ils sont principalement utilisés pour leur propriétés anti-inflammatoires et sédatives nerveuses.

PROPRIÉTÉS

Anti-inflammatoires importantes.

Sédatives nerveuses.

Anti-infectieuses, en particulier antifongiques.

Toniques digestives.

Hypotensives.

Publicité

Le citronellal est répulsif contre les moustiques.

INDICATIONS PRINCIPALES

Elles sont notamment indiquées :

– dans les pathologies inflammatoires, rhumatismales, articulaires ou tendineuses ;

– dans les troubles nerveux tels que le stress ou l’anxiété.

POSOLOGIE ET VOIES D’ADMINISTRATION

Voie cutanée : dilution impérative dans un excipient lipophile, à hauteur de 50 % maximum.

Voie respiratoire possible en inhalation ou diffusion atmosphérique, mais avec précautions : en petites quantités et de préférence mélangées à d’autres huiles essentielles non irritantes pour les muqueuses.

Voie orale : plus rare, sur conseil d’un spécialiste en aromathérapie, 1 à 2 gouttes d’HE dans une cuillère à café de miel ou d’huile végétale alimentaire, jusqu’à 3 fois par jour.

PRINCIPAUX EFFETS INDÉSIRABLES

Irritation cutanée, irritation des muqueuses : appliquées pures, les HE à aldéhydes sont toutes agressives pour la peau et les muqueuses. Les HE à aldéhydes terpéniques sont à l’origine d’une réaction cutanée se manifestant par une rougeur, une sensation de chaleur et un prurit apparaissant après un temps de latence et dont l’intensité peut varier selon la sensibilité du patient. Cette réaction cutanée est cependant plus modérée et plus tardive que la dermaucausticité des molécules aromatiques (cinnamaldéhyde, phénols). Un larmoiement ou une toux peut également apparaître chez les patients très sensibles.

Sensibilisation : il existe un risque allergique notamment pour les HE à citrals (géranial et néral) et à citronellal.

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS

Dilution : irritantes, les HE à aldéhydes terpéniques doivent être diluées dans une huile végétale ou un véhicule lipophile adapté.

Test cutané : recommandé avant toute application d’une HE (au niveau du pli du coude ou du poignet). 

Sources : P. Franchomme, D. Pénoël, L’aromathérapie exactement, édition Roger Jollois, 1990 ; D.Baudoux, Les cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française, tomes 1 et 5, 2002 et 2006 ; F Millet, « Le grand guide des huiles essentielles », Marabout, 2015 ; R Tisserand, R Young, « Essential oil safety », 2sd édition, Churchill Livingstone Elsevier, 2014 ; ema.europa.eu ; Pharmacopée européenne, 4 ème édition ; Société Française d’Ethnopharmacologie ; J. Fleurentin, Du bon usage de l’aromathérapie, éditions Ouest-France, 2016.

PRINCIPALES HE

Lemongrass (herbe) Cymbopogon flexuosus (Poaceæ). néral (25-35 %) et géranial (35-47 %)
Litsée citronnée (fruit) Litsea citrata (Lauraceæ). néral (25-33 %), géranial (38-45 %), citronellal (< 1,5 %)
Verveine citronnée (feuilles) Aloysia triphylla syn. Lippia citriodora (Verbenaceæ). néral (7-20 %), géranial (9-26 %), citronellal (< 1,5 %)
Citronnelle de Java (herbe) Cymbopogon winterianus (Poaceæ). citronellal (30-45 %), néral (< 2 %), géranial (< 2 %)
Eucalyptus citronné (feuilles) Eucalyptus citriodora (Myrtaceæ). citronellal (40-80 %)