Jean Hans Hantzsche, DG de Melisana Pharma « Réveiller nos marques endormies »

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Publié le 24 mars 2017
Par Stéphanie Bérard
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Dermophil, Hepatoum, Dermagor… le laboratoire a rassemblé ses marques en une seule entité : Melisana Pharma. Il souhaite s’ancrer davantage dans le circuit officinal, avec une offre reliftée.

En novembre 2016, vous avez rassemblé vos différentes marques sous le nom d’une nouvelle entité, Melisana Pharma. Pourquoi ?

J.H.HIl fallait une vision plus simple avec un seul laboratoire qui regroupe toutes nos marques. Nous avons créé une société par actions simplifiée, Melisana Pharma, sans changement d’actionnariat. Sous cette nouvelle société, on trouve Dermophil, Hepatoum, mais aussi la société 7 Med qui fabrique et commercialise des stérilets.

Ce changement correspond-il à un changement de stratégie ?

Oui, bien-sûr ! Il répond d’abord à la préoccupation de clarifier et d’harmoniser nos offres. A moyen terme, ce changement de nom correspond à une nouvelle stratégie : réveiller nos marques qui s’étaient endormies au fil des ans, les offres concurrentes de Dermophil ayant pu gagner des parts de marché. Nous avons l’avantage d’être la marque la plus ancienne et 100 % française, et maintenant, l’objectif est de consolider le chiffre d’affaires de Melisana Pharma en apportant certaines évolutions.

Cette stratégie concerne d’abord votre marque phare, Dermophil ?

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Oui. Ces dernières années, Dermophil n’a pas bénéficié d’innovations, et sa distribution dans seulement 25 à 30 % des pharmacies n’est pas à la hauteur de sa notoriété. Connue pour avoir lancé le premier stick à lèvres en 1919, elle n’avait jamais fait l’objet d’une communication grand public offensive, ni de force de vente adaptée. Même avec une marque forte, sans innovation, l’effritement est inévitable. A moyen terme, je souhaite que Dermophil soit visible dans un maximum d’officines.

Quel est votre plan d’action ?

La force de vente a été boostée et multipliée par trois. Dans un second temps, nous allons aussi retravailler la marque, avec de nouvelles formulations et un positionnement se concentrant davantage sur le soin et moins sur la cosmétique. La partie recherche et développement représente 20 % du chiffre d’affaires.

Comment va se traduire cette nouvelle stratégie pour Dermophil ?

Nous venons de lancer une nouvelle PLV attrayante, visuelle et facile à comprendre. Elle présente les sticks à lèvres comme les capsules d’une célèbre marque de café. Grâce à ce présentoir, nous avons doublé le nombre d’officines. La seconde étape sera donc de retravailler les formulations, avec des actifs uniques à base de plantes et d’excipients naturels. Dermophil sera la première marque de sticks à proposer une gamme 100 % naturelle.

Quels sont vos projets pour les autres marques de Melisana Pharma ?

Nous voulons d’abord dynamiser Dermagor. Pour ce produit de prescription, Melisana Pharma va relancer les visites médicales. La sortie d’autres produits dermatologiques, notamment contre le psoriasis, est aussi prévue. Quant à Atopicalm, la stratégie consiste à se concentrer sur les 1 500 points de vente qui distribuent la marque, en lançant des animations et des formations. Nous avons également prévu de sortir d’autres produits soumis à AMM en 2018, dans différentes indications dont le domaine respiratoire. §